mardi, avril 29, 2014

Ordre

Avant:


Et maintenant:

"Une bibliothèque, c'est le carrefour de tous les rêves de l'humanité"
Julien Green
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Tout sur le beurre


au Musée de Bois-Jugan


dimanche, avril 27, 2014

Gestes de vannier


Tout le savoir-faire des Amis de l'osier
salle d'exposition temporaire , du 14 au 27 avril
au musée de Bois-Jugan
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jeudi, avril 24, 2014

Au pays des "Bons Enfants"

...et de leur auteur
la Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine (Saint-Pétersbourg 1779-Paris 1874)

Cette allée conduit au château des Nouettes, à Aube, dans l'Orne, près de l'Aigle. (Devenu Institut médico éducatif. Ne ne visite pas, sauf exceptionnellement)

Mariée à Eugène de Ségur le 14 juillet 1819 , Sophie acquit, grâce à la générosité de son père, ce domaine qui lui rappelait celui de son enfance, Voronovo , où elle vécut de 1821 à 1872.

Vite  lassée de son époux volage , et fuyant le plus possible les mondanités parisiennes, elle  y éleva  huit enfants , y reçut ses nombreux petits-enfants et ,à plus de cinquante ans, y écrivit son oeuvre, éditée chez Hachette, inaugurant  une collection qui deviendra la célèbre bibliothèque rose.


C'est à côté de l'église d'Aube, dans l'ancien presbytère , que se trouve le musée de la Comtesse de Ségur, organisé par l'association des Amis de la Comtesse de Ségur
fondée par Madame Arlette de Pitray, descendante de l'écrivain ( Celle-ci repose dans le cimetière tout proche).
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Le choix de ce lieu, comme musée  aurait convenu à notre auteur. 

En effet, convertie à l'âge de treize  ans au catholicisme par sa mère , la terrible Catherine Protassova, elle fut amie de Louis Veuillot ,catholique intransigeant ; l'un de ses fils ,Gaston de Ségur devint prélat  et fut son guide spirituel  :ne nous étonnons pas des positions conservatrices de la comtesse  (elle-même tertiaire franciscaine en 1866) qui parsèment  son oeuvre!

"Mes pauvres enfants, c'est toujours ainsi dans le monde ; le Bon Dieu envoie des peines, des chagrins, des souffrances, pour nous empêcher de trop aimer la vie et pour nous habituer à la pensée de la quitter."( les Vacances)

La diatribe qui suit est symptomatique des préjugés de l'époque et de la classe dominante hostile aux "classes laborieuses" donc"dangereuses":

"Une invention nouvelle, une source de gloire et de renommée pour monsieur, de la toile cuivre et zinc ; monsieur fabrique des planches de cuivre et de zinc ; et monsieur en fera de la toile à couvreur, sans frais et sans peine ; des milliers de mètres par jour et coûtant peu.

Ta, ta, ta, je me moque pas mal de vos contremaîtres. Dans ceux de M. Féréor il n’y en a pas un qui aille à la messe seulement ; ils boivent leur argent au café et bousculent leurs ouvriers. Non, non, je ne donne pas mes enfants pour en faire des vauriens, des fumeurs, des coureurs de café !
Fusses-tu riche comme M. Féréor, tu ne seras pas plus heureux que lui, tu sentiras sans cesse que quelque chose te manque : ton cœur restera sec ; tu n’aimeras personne et personne ne t’aimera. Tu chercheras toujours le véritable bonheur sans le trouver jamais."
(La Fortune de Gaspard)

Surnommée par Marcelle Tinayre "le Balzac des enfants", la Comtesse de Ségur peint son époque, le village et la ville ( toujours sale , bruyante et dangereuse par opposition à la campagne, bien que le meunier ou les vagabonds la rendent parfois inquiétante) 
le château avec  ses maîtres  leur petit monde:  jardiniers, garçons d'écurie,cochers , bonnes d'enfants et domestiques-souvent malhonnêtes...

Attention: chacun doit rester à sa place!

"Une bonne est une bonne, et n'est pas une dame qui vit de ses rentes; j'ai mon ouvrage et je dois le faire."déclare Elisa dans les Petites filles modèles

"Ne dites pas, ma chère maîtresse, que je refuse le bonheur, la fortune. Mon bonheur est de vous témoigner la reconnaissance, de vous servir de mon mieux, de vivre près de vous toujours"
Le mauvais génie

La Fortune de Gaspard décrit pourtant, avec les réserves notées plus haut , l'industrialisation en marche et une ascension personnelle.


L'intention morale de la Comtesse de Ségur  , présente dès la parution des Nouveaux Contes de fées , s'exprime  avec des accents  moins militants dans n'importe quelle  préface de ses romans, dédiés chacun  à l'un  ou l'autre  de ses petits enfants:

"A ma petite fille, Elisabeth Fresneau

Chère enfant, tu me dis souvent : "Oh ! grand-mère, que je vous aime ! vous êtes si bonne !" Grand-mère n’a pas toujours été bonne, et il y a bien des enfants qui ont été méchants comme elle et qui se sont corrigés comme elle. Voici des histoires vraies d’une petite fille que grand-mère a beaucoup connue dans son enfance ; elle était colère, elle est devenue douce ; elle était gourmande, elle est devenue sobre ; elle était menteuse, elle est devenue sincère ; elle était voleuse, elle est devenue honnête ; enfin, elle était méchante, elle est devenue bonne. Grand-mère a tâché de faire de même. Faites comme elle, mes chers petits-enfants ; cela vous sera facile, à vous qui n’avez pas tous les défauts de Sophie.
Comtesse de Ségur, née Rostopchine"


Mais avant de passer de l'état de petit  diable à celui d'enfant sage, le jeune lecteur peut se réjouir des innombrables bêtises de Sophie , de Charles ou de l'âne Cadichon, souffrir avec Blaise, rire  des deux Nigauds ou de Gribouille, faire des caprices comme Gisèle,s'attendrir de la douceur  de Juliette,  frémir de la cruauté de Madame Fichini, applaudir à la terrible punition de Madame Mac 'Miche  ou de madame Papofski qui subit les violences qu'elle aurait voulu infliger à ses paysans.



Relus à la lumière  de la psychanalyse, les récits de la comtesse l'ont fait suspecter  de sadisme tant les châtiments corporels sont décrits avec un luxe de détails crus qui frise la complaisance.
Sadisme? Masochisme?On peut s'interroger sachant  que Sophie  fut  elle -même maltraitée. dans son enfance...

La leçon est pourtant claire:  une fois séparée de sa marâtre, Madame Fichini , Sophie ne s'améliorera que  grâce aux exemples donnés par les "petites filles modèles", élevées dans la douceur et la fermeté, et non avec des coups de fouets, tout juste aptes à rendre un enfant menteur , sournois et méchant.


Le musée est fermé en cette saison mais son cadre champêtre semble inviter à  "un bon goûter de campagne : pain bis, crème fraîche, lait caillé, fromage, beurre et galette de ménage", en attendant  l'animation joyeuse décrite au début du roman, Les Vacances:

"Tout était en l’air au château de Fleurville. Camille et Madeleine de Fleurville, Marguerite de Rosbourg et Sophie Fichini, leurs amies, allaient et venaient, montaient et descendaient l’escalier, couraient dans les corridors, sautaient, riaient, criaient, se poussaient. Les deux mamans, Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg, souriaient à cette agitation, qu’elles ne partageaient pas, mais qu’elles ne cherchaient pas à calmer ; elles étaient assises dans un salon qui donnait sur le chemin d’arrivée. De minute en minute, une des petites filles passait la tête à la porte et demandait :
« Eh bien ! arrivent-ils ?
- Pas encore, chère petite, répondait une des mamans.
- Ah ! tant mieux, nous n’avons pas encore fini. » Et elle repartait comme une flèche. « Mes amies, ils n’arrivent pas encore ; nous avons le temps de tout finir. »
CAMILLE. - Tant mieux ! Sophie, va vite au jardin demander des fleurs...
SOPHIE. - Quelles fleurs faut-il demander ?
MADELEINE. - Des dahlias et du réséda : ce sera facile à arranger et l’odeur en sera agréable et pas trop forte.
MARGUERITE. - Et moi, Camille, que dois-je faire ?
CAMILLE. - Toi, cours avec Madeleine chercher de la mousse pour cacher les queues des fleurs. Moi je vais laver les vases à la cuisine et j’y mettrai de l’eau. Sophie courut au potager et rapporta un grand panier rempli de beaux dahlias et de réséda qui embaumait. Marguerite et Madeleine ramenèrent une brouette de mousse.
Camille apporta quatre vases bien lavés, bien essuyés et pleins d’eau.
Les quatre petites se mirent à l’ouvrage avec une telle activité, qu’un quart d’heure après les vases étaient pleins de fleurs gracieusement arrangées ; les dahlias étaient entremêlés de branches de réséda. Elles en portèrent deux dans la chambre destinée à leurs cousins Léon et Jean de Rugès, et deux dans la chambre du petit cousin Jacques de Traypi." 



"La boîte à ouvrage
Quand Sophie voyait quelque chose qui lui faisait envie, elle le demandait. Si sa maman le lui refusait, elle redemandait et redemandait jusqu'à ce que sa maman ennuyée, la renvoyât dans sa chambre. Alors, au lieu de n'y plus penser, elle y pensait toujours et répétait : 
"Comment faire pour avoir ce que je veux ? J'en ai si envie ! Il faut que je tâche de l'avoir."
Bien souvent, en tâchant de l'avoir, elle se faisait punir ; mais elle ne se corrigeait pas.
Un jour sa maman l'appela pour lui montrer une charmante boîte à ouvrage que M. de Réan venait d'envoyer de Paris. La boîte était en écaille avec de l'or ; le dedans était doublé de velours bleu, il y avait tout ce qu'il fallait pour travailler et tout était en or ; il y avait un dé, des ciseaux, un étui, un poinçon, des bobines, un couteau, un canif de petites pinces, un passe-lacet. Dans un autre compartiment il y avait une boîte à aiguilles, une boîte à épingles dorées, une provision de soies de toutes les couleurs, de fils de différentes grosseurs, de cordons, de rubans, etc. Sophie se récria sur la beauté de la boîte : "comme tout cela est joli ! dit-elle, et comme c'est commode d'avoir tout ce qu'il faut pour travailler ! Pour qui est cette boîte, maman ? ajouta Sophie en souriant, comme si elle avait été sûre que sa maman répondrait : C'est pour toi.
- C'est à moi que ton papa l'a envoyée, répondit madame de Réan."
Les Malheurs de Sophie

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Extraits et citations :
http://www.babelio.com/auteur/Comtesse-de-Segur/79795

Extrait d'une adaptation théâtrale ici (Le Ranelagh)
Témoignages scolaires / "Rencontrer la comtesse de Ségur"
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Et , de la part de Marguerite-Marie, lien vers la tombe de la Comtesse deSégur:

http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article219




vendredi, avril 18, 2014

Du fer dans la Vallée de la Risle


Dans l'Orne, très exactement à Aube dans  la vallée de la Risle, cette ancienne forge classée Monument historique depuis 1982 témoigne du passé  industriel de cette région:
 _à partir des années 1500, la Grosse Forge abrita des ateliers de production du fer


- de 1850 à 1939, elle adapta ses équipements au travail du cuivre , devenant  le centre d'apprentissage et le laboratoire des usines situées de l'autre côté de la Risle, précise ce panneau explicatif.



Les sculptures de Jean-Alexandre Delattre s'intègrent  parfaitement  au cadre bucolique
et rappellent, par leur style , le travail ancien du forgeron.




mardi, avril 15, 2014

Ferrailleur ?


A suivre ...
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samedi, avril 12, 2014

Pontécoulant

Louis-Gustave Le Doulcet de Pontécoulant (1764-1853)
parcourut l'Europe  très jeune.
Il rencontra Frédéric II à Posdam et la tsarine Catherine à Saint-Pétersbourg.

D'abord sous les ordres de Louis XV, puis officier de Louis XVI, il se rallia en 1789 aux idées de la Révolution.
Avocat et député du Tiers à la Convention du Calvados, il préconisa le  bannissement du roi au lieu de son exécution.
Sous la Terreur, il fut contraint de se réfugier en Suisse.
Une amie d'enfance, Marie (dite Charlotte) Corday demanda qu'il devînt son avocat devant le tribunal révolutionnaire.
Hélas, l'information lui parvint trop tard, et avant de mourir, sa compatriote, se croyant abandonnée,  lui en tint rigueur.

 Dans son exil, il rencontra le duc de Chartres, qui devait devenir le roi Louis-Philippe.


Après la mort de Robespierre, il revint en France pour assurer la charge de ses terres et, dans ce contexte,  fit la connaissance d'un jeune et brillant général: Bonaparte.


Louis-Gustave Le Doulcet de Pontécoulant gardera de hautes fonctions jusqu'à la Restauration.

mercredi, avril 09, 2014

Escalade

Plate, la Normandie?


Pas à Clécy, "capitale de la Suisse normande"! 

Vues sur les Rochers du parc
Escalade sur la via ferrata

dimanche, avril 06, 2014

jeudi, avril 03, 2014

Retour au zoo

Regards



Regard malicieux



Regard scrutateur



Voyez-vous le lémurien?
Euh, non, le petit Panda roux ( rectifie Tilia )



Dame au long cou à l'oeil de biche


Une pierre précieuse bien nommée
 porte le nom d'oeil de tigre




Regards sur les loups à travers la vitre protectrice

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...