vendredi, février 28, 2014

Instants sépia (3/3) En voiture !




(Collection personnelle)
Années 30

Sur la voiture de la photo 1 , on peut distingue les indications suivantes:

A . Lascabes. Lourdes  T   97


Etranges véhicules-ancêtres des minibus ? -  empruntés par  les pèlerins , curistes et touristes visitant Lourdes et sa région .



(Un écho au klaxon exposé par Fifi )


Citroen C4 G Torpedo 1932 , si je ne me trompe...
Qui peut indiquer les marques des deux  autres véhicules ?
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A propos de ce genre de photos et de véhicules, hypothèses, détails , questions  sur le forum du blog généalogique ci-dessous :
http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article2107

(Un drôle de co-voiturage dans les années trente)

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Merci Thérèse, pour cette autre photo ici

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mardi, février 25, 2014

Instants sépia (2/3) Poser, en de beaux atours

(Collection personnelle:photos cartes-postales)

...de beaux atours, que l'on imagine cousus par les doigts maternels, d'après  modèles et  patrons 
du Jardin des modes ,
qui sait?



Matinée costumée.
Seules précisions manuscrites:
Jean, Roland, Léone

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(Collection personnelle)

Chez le photographe
(avec un  beau décor de toile peinte , comme au théâtre)
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Précision manuscrite/photo de gauche ci-dessous 
Aline, ( 5 ans et demi)

Donc  c'était en 1925
l'époque du Charleston


La fête de l'école

Au verso de ces photos cartes -postales,  il est imprimé:
Grande Photo-Rond-Point, 185 , rue de Normandie, LE HAVRE
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Les enfants jouent au théâtre
jusqu’à l’heure
du souper dans la nuit qui vient
alors les grandes personnes les appellent
le garçon a les yeux si clairs
puis voici celle qui mourra jeune
et celle dont sera seul le corps
tous se lavent les mains dans l’ombre
près des végétaux flamboyants
et sont encore dans ce temps
que l’on vit dans l’éternité.
(Jean Follain)
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dimanche, février 23, 2014

Instants sépia (1/3): Fratrie

1915


Archives personnelles: photo-carte postale

Au verso
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Imprimé:

          Carte postale

 
Correspondance  (logo à tête de cheval) Adresse

Guilleminot Boespflug  et Cie Paris
( C'était le nom d'un fabricant de plaques et de papier photographique, et non d'un éditeur de  cartes postales, comme on le croit à tort

*"Le siège était 22, rue de Châteaudun, dans le 9e arrondissement. Le nom a disparu en 1995, semble-t-il, lorsque l'entreprise fut absorbée par la société Bergger, elle aussi bien connue des photographes.".

*Renseignements lus  ici et 
sur ce blog généalogique 

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Au verso :
notation manuscrite:
1915

8 ans, 10 ans, 12 ans
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Aucun prénom: pourquoi préciser ce qui , sur le moment, est évident ?

Dix ans,et déjà  le regard rieur, le sourire malicieux  conservé une grande partie d'une  longue  vie bien remplie (1905-2000).
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Vie

Il naît un enfant
dans un grand paysage
un demi-siècle après
il n’est qu’un soldat mort
et c’était là cet homme
que l’on vit apparaître
et puis poser par terre
tout un lourd sac de pommes
dont deux ou trois roulèrent
bruit parmi ceux d’un monde
où l’oiseau chantait
sur la pierre du seuil.

Exister, (Territoire) de Jean Follain. Éditions Gallimard, 1969. Page 131
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jeudi, février 20, 2014

Au bord de la Vilaine...

avant sa décrue...


(Saozon-Sevigneg)


Images aquatiques: 

championnat de canoës, 
passage pour piétons  à fleur d'eau 



Pieds dans l'eau, un ancien moulin  devenu hôtel -restaurant classé, 
et, surplombant la rivière, un  agréable restaurant ...


....lieu  idéal  pour une rencontre sympathique  avec une  célèbre bloggeuse , voyageuse  infatigable, (la preuve ici)
                                                                        mais bretonne dans l'âme ,

                                                                          Marguerite-Marie



                   A partir du pont aux quatre arches, en arc brisé, vestiges de l'époque médiévale,
                                                     une jolie vue sur l'église et sa place.


Pas si vilaine ce jour-là, la rivière n' a pas causé d'inondations .

C'était chose courante autrefois: elle se répandait dans l'artère principale du Vieux Cesson anciennement nommée : "Grande Rue", "rue principale" ou "rue de la Mairie".

La ville portait le sobriquet de "Cesson-Les -Bains de pieds ", avant que des travaux efficaces ne mettent fin à ces inondations et à cette mauvaise réputation
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mardi, février 18, 2014

A contre-jour











                                                      Vivement les beaux jours!

dimanche, février 16, 2014

Chagrin ?

Chat-gris-nez

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Les animaux ont des ennuis
......
Le pauvre crocodile n’a pas de C cédille
On a mouillé les L de la pauvre grenouille
Le poisson scie a des ennuis
Le poisson sole
Ça le désole

Mais tous les oiseaux ont des ailes
Même le vieil oiseau bleu
Même la grenouille verte
Elle a deux L avant l’E

Laissez les oiseaux à leur mère
Laissez les ruisseaux dans leur lit
Laissez les étoiles de mer
sortir si ça leur plaît la nuit
Laissez les p’tits enfants briser leur tirelire
Laissez passer le café si ça lui fait plaisir

La vieille armoire normande
Et la vache bretonne
Sont parties dans la lande en riant comme deux folles
Les petits veaux abandonnés
Pleurent comme des veaux abandonnés

Car les petits veaux n’ont pas d’ailes
Comme le vieil oiseau bleu
Ils ne possèdent à eux deux
Que quelques pattes et deux queues

Laissez les oiseaux à leur mère
Laissez les ruisseaux dans leur lit
Laissez les étoiles de mer
Sortir si ça leur plaît la nuit
Laissez les éléphants ne pas apprendre à lire
Laissez les hirondelles aller et revenir.


Jacques Prévert, Histoires





vendredi, février 14, 2014

Amour, toujours...

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Les amoureux de Peynet, devant le musée d'Antibes consacré à ce dessinateur.
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Autres photos personnelles sur Peynet, ici et là 
+ libellé Peynet ci-dessous
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Ce qui suit n'est pas de l'amour"vache" !


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 Ode  
(L'amour piqué par une abeille)
Le petit enfant Amour
Cueillait des fleurs à l'entour
D'une ruche, où les avettes
Font leurs petites logettes.

Comme il les allait cueillant,
Une avette sommeillant
Dans le fond d'une fleurette
Lui piqua la main douillette.

Sitôt que piqué se vit,
« Ah, je suis perdu ! » ce dit,
Et, s'en courant vers sa mère,
Lui montra sa plaie amère ;

« Ma mère, voyez ma main,
Ce disait Amour, tout plein
De pleurs, voyez quelle enflure
M'a fait une égratignure ! »




Alors Vénus se sourit
Et en le baisant le prit,
Puis sa main lui a soufflée
Pour guérir sa plaie enflée.

« Qui t'a, dis-moi, faux garçon,
Blessé de telle façon ?
Sont-ce mes Grâces riantes,
De leurs aiguilles poignantes ?

--Nenni, c'est un serpenteau,
Qui vole au printemps nouveau
Avecques deux ailerettes
Ça et là sur les fleurettes.

--Ah ! vraiment je le connois,
Dit Vénus ; les villageois
De la montagne d'Hymette
Le surnomment Mélissette.

Si doncques un animal
Si petit fait tant de mal,
Quand son alène époinçonne
La main de quelque personne,

Combien fais-tu de douleur,
Au prix de lui, dans le coeur
De celui en qui tu jettes
Tes amoureuses sagettes ? »


Pierre de RONSARD ,  Odes (1550-1552)

mercredi, février 12, 2014

Dévorer

Dévorer
... des livres!


De  très  jolis prospectus retrouvés  en rangeant mon bureau -  bibliothèque .
                                                                                                             (Bonnes résolutions  2014)
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En voici une image
qui n'a rien à voir
avec le "beau désordre" dont parle Nicolas Boileau 
 dans son Art poétique à propos de l'Ode .




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"Son style impétueux souvent marche au hasard
Chez elle un beau désordre est un effet de l'art."
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Lien vers une dissertation philosophique /la pensée de Boileau:
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Comment classer mes livres ?
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« Dans les pages lointaines de ce *livre, il est écrit que les animaux se divisent en a) appartenant à l'Empereur, b) embaumés, c) apprivoisés, d) cochons de lait, e) sirènes, f) fabuleux, g) chiens en liberté, h) inclus dans la présente classification, i) qui s'agitent comme des fous, j) innombrables, k) dessinés avec un pinceau très fin en poils de chameau, l) et caetera, m) qui viennent de casser la cruche, n) qui de loin semblent des mouches. »
*Le Marché céleste des connaissances bénévoles, d'un Encyclopédiste chinois

     Borges, La bibliothèque de BABEL

Intertextcitations
 Franz Khun 
Michel Foucault

En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/1962135/borges-classer-avec-classe/#XYR57RSbXdrSmFky.99
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                    A propos,                     
                             j  e n'ai pas rangé
                                     ou dérangé ma bibliothèque
                                                                   de cette façon,
                                                                                    indiquée par Thérèse :
http://www.purebreak.com/news/la-plus-grande-chute-de-dominos-de-livres-du-monde-domino-day-version-rat-de-bibliotheque/59044

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samedi, février 08, 2014

C'est dans la poche!



Médiathèque d'Agneaux:
Pour fêter les 60 ans du livre de poche, une tour a été édifiée:
 -2 m 88 de hauteur (celle du plafond),
- Matériaux: environ 1400 livres de poche issus de la réserve des dons. 





Un petit questionnaire à remplir pour gagner des lots  a été concocté.
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Historique du livre de poche ici
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mercredi, février 05, 2014

Gravures

Michel Lasne (Caen 1595-Paris 1667), dessinateur français fut l'élève de Paul Rubens
Devenu en 1633 graveur ordinaire du roi de France, sa production est abondante:759 gravures, dont 23 portraits de la famille de Louis XIII


"Michel Lasne, estimé, surprenant bien du monde
Par son burin si net, fut loué en son temps:
Plus de cinq cents portraits au goust de force gens
Ont honoré ses jours  tant sa main fut féconde"

Marolles, Livre des peintres et graveurs 

rhttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5617885r




Lu :
"Michel Lasne. L’entrée dans les collections du musée, grâce au don de Michel Le Tellier, d’une centaine de gravures de Michel Lasne, est l’occasion de porter un nouveau regard sur cet artiste caennais, l’un des meilleurs graveurs français sous le règne de Louis XIII et la régence d’Anne d’Autriche. "

http://www.ouest-france.fr/exposition-michel-lasne-le-graveur-de-louis-xiii-1877478
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Effet de nuit

La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette
De flèches et de tours à jour la silhouette
D'une ville gothique éteinte au lointain gris.
La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris
Secoués par le bec avide des corneilles
Et dansant dans l'air noir des gigues nonpareilles,
Tandis, que leurs pieds sont la pâture des loups.
Quelques buissons d'épine épars, et quelques houx
Dressant l'horreur de leur feuillage à droite, à gauche,
Sur le fuligineux fouillis d'un fond d'ébauche.
Et puis, autour de trois livides prisonniers
Qui vont pieds nus, un gros de hauts pertuisaniers
En marche, et leurs fers droits, comme des fers de herse,
Luisent à contresens des lances de l'averse.
Verlaine, Eaux-Fortes, Poèmes saturniens

dimanche, février 02, 2014

Permanence et Métamorphoses (2/2)

Parcours chronologique à rebours dans l'oeuvre de 
Jacques Pasquier
au musée des beaux-Arts de Caen 

1960: Groupe aux papillons jaunes, Jacques Pasquier
au Musée des beaux-Arts de Caen (du 23 novembre au 19 janvier 2014)


Le peintre s'intéresse alors à la figure humaine , nue, désarmée, prise dans un maëlström, cherchant à échapper aux catastrophes, aux  menaces d'assujettissement et aux maux de toutes sortes.


Les tons de gris et  de noir à peine éclaircis de nuances de roses  et de jaunes contribuent au tragique de l'atmosphère.


Les lignes verticales, comme autant de grilles , contribuent à l'impression d'enfermement et de solitude.


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Citation,
 lien /article
et poème
communiqués par
Thérèse

"Il y a une paroi qui s’appelle l’ignorance.
Il y a une paroi qui s’appelle la connaissance.
Il y a une paroi qui s’appelle l’enfance.
Il y a une paroi qui s’appelle la vieillesse.
Il y a un fond qui s’appelle l’esclavage.
Et le couvercle s’appelle Liberté.
Il faudrait savoir le soulever."
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En avril 1942, à Terezin, Paul Friedman, né à Prague, écrivait :

Le dernier, le tout dernier
D’un jaune tellement brillant, riche, éblouissant.
Si, peut-être, les larmes du soleil chantaient
sur une pierre blanche…

Un tel tel jaune
Est soulevé doucement tout tout là haut.
Il est parti, j’en suis sur, parce qu’il espérait
Pouvoir envoyer un baiser d’adieu au monde

Pendant sept semaines j’ai vécu ici
Parqué dans ce ghetto
Mais j’ai découvert ce que j’aime ici
Les dents-de-lion m’appellent
Ainsi que les blanches branches des marronniers dans la cours
Juste que, je n’ai jamais revu un autre papillon.

Ce papillon était le dernier
Les papillons n’habitent pas ici,
Dans le ghetto.




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Merci, Thérèse!
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Lien ici
et

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...