jeudi, novembre 29, 2012

Sous le regard de Jean-François Millet


A Gréville, au hameau Gruchy,


Vendredi 23 novembre 20012, dans la maison natale de Jean-François Millet,


a eu lieu la remise du prix  littéraire du Cotentin 
à Eric Marie pour son 
Dictionnaire normand -français, d'après un inventaire des usages du Cotentin , aux éditions Orep


L'intérêt d'Eric Marie pour le patois normand a été le ciment de sa vie personnelle et de sa carrière.

Tout d'abord , dès l'enfance, au contact des pêcheurs de Port-Racine. 
Plus tard ,"l'amour du parler normand, de la mer, de la pêche et de la Hague" a été partagé avec son ami Albert Lohier, prêtre -pêcheur , poète connu sous le nom de Côtis-Capel

Son cursus universitaire a couronné cette passion.
Titulaire d'une maîtrise de linguistique romane et d'un diplôme de dialectologie normande, ce professeur de lettres modernes, rédacteur en chef de la revue Le Viquet,  enseignant à l'université populaire normande du Cotentin  puis à l'université inter-âges a toujours pratiqué les enquêtes de terrain. Cependant, Eric Marie n'avait pas initialement  le projet  faire  oeuvre  à partir de sa documentation.
L'idée d'une  publication est apparue tardivement  , comme une " façon de sauver ce patrimoine en grand danger de disparaître"; six ans ont alors été nécessaire pour synthétiser quarante années de travail.




Jean Levallois, président du Prix littéraire du Cotentin a rappelé dans son discours , que ce prix avait déjà été décerné, en 1988 à l'
université populaire normande du Cotentin
dont Eric Marie était alors responsable, ayant pris la relève d'André Louis et de Côtis-Capel.

A cette occasion, Marcel Lelégard  (L'abbé Lelégard  ) avait  prédit à  notre actuel lauréat qu'il  recevrait plus tard ce prix , à titre personnel, en récompense d'une oeuvre à venir.
C'est chose faite.

mardi, novembre 27, 2012

Bêtes curieuses (3)



Promenade poétique au jardin zoologique de  Champrépus


La girafe et la girouette,
Vent du sud et vent de l’est,
Tendent leur cou vers l’alouette,
Vent du nord et vent de l’ouest.
Toutes deux vivent près du ciel,
Vent du sud et vent de l’est,
À la hauteur des hirondelles,
Vent du nord et vent de l’ouest.
Et l’hirondelle pirouette,
Vent du sud et vent de l’est,
En été sur les girouettes,
Vent du nord et vent de l’ouest.
L’hirondelle, fait, des paraphes,
Vent du sud et vent de l’est,
Tout l’hiver autour des girafes,
Vent du nord et vent de l’ouest.


Robert Desnos, Chantefables

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Le Singe et le Léopard



Le Singe avec le Léopard 
Gagnaient de l'argent à la foire : 
Ils affichaient chacun à part. 
L'un d'eux disait : Messieurs, mon mérite et ma gloire 
Sont connus en bon lieu ; le Roi m'a voulu voir ; 
Et, si je meurs, il veut avoir 
Un manchon de ma peau ; tant elle est bigarrée, 
Pleine de taches, marquetée, 
Et vergetée, et mouchetée. 
La bigarrure plaît ; partant chacun le vit. 
Mais ce fut bientôt fait, bientôt chacun sortit. 
Le Singe de sa part disait : Venez de grâce, 
Venez, Messieurs. Je fais cent tours de passe-passe. 
Cette diversité dont on vous parle tant, 
Mon voisin Léopard l'a sur soi seulement ; 
Moi, je l'ai dans l'esprit : votre serviteur Gille, 
Cousin et gendre de Bertrand, 
Singe du Pape en son vivant, 
Tout fraîchement en cette ville 
Arrive en trois bateaux exprès pour vous parler ; 
Car il parle, on l'entend ; il sait danser, baller, 
Faire des tours de toute sorte, 
Passer en des cerceaux ; et le tout pour six blancs ! 
Non, Messieurs, pour un sou ; si vous n'êtes contents, 
Nous rendrons à chacun son argent à la porte. 
Le Singe avait raison : ce n'est pas sur l'habit 
Que la diversité me plaît, c'est dans l'esprit : 
L'une fournit toujours des choses agréables ; 
L'autre en moins d'un moment lasse les regardants. 
Oh ! que de grands seigneurs, au Léopard semblables, 
N'ont que l'habit pour tous talents !

Jean de la Fontaine -Fables


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Si tu vas dans les bois,
Prends garde au léopard.
Il miaule à mi-voix
Et vient de nulle part.

Au soir, quand il ronronne,
Un gai rossignol chante,
Et la forêt béante
Les écoute et s'étonne,

S'étonne qu'en ses bois
Vienne le léopard
Qui ronronne à mi-voix
Et vient de nulle part.

Robert Desnos
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samedi, novembre 24, 2012

Bêtes curieuses (2)




Petit parcours aventureux, façon rivière Kwaï

Même pas peur: c'est un faux, 
Tout comme les sacs en croco.



L'île aux Lémuriens



?


!


Vis-à vis
Face à face
Qui es-tu ?


Pause méditative....


jeudi, novembre 22, 2012

Bêtes curieuses (1)

Dépaysement à bon compte  au zoo de Champrépus
dans un cadre joliment aménagé pour se rapprocher le plus possible du milieu naturel des 
Zanimaux.

A la différence du passé,
-où  parfois
ils respectaient peu les conditions de vie de leurs pensionnaires- les jardins zoologiques actuels 
se présentent comme des conservatoires des espèces menacées et mènent des actions écologiques.
C'est le cas de celui-ci.


 Commençons la visite  par un domaine connu, celui des  Zanimaux de la ferme.
 Pourtant,  les  plus surpris et  les plus  curieux ne sont pas ceux que l'on croit...

Nous pourrions nous promener au rythme d'une comptine, car, bien sûr,une telle  visite est faite  pour distraire et instruire les petits.
.............................................................................................................................................. Un : un  ovin sur le chemin,

Deux : ce ne sont pas des aras  bleus .
(ara macao)



Trois: tu me vois ?


Quatre: Trois + un :




Quoi ? Un  gamin s'invite chez les lémuriens ?




Cinq:
 au bord du ruisseau
les roses flamants  trinquent,
 Flamants du Chili
Qui font du chichi;.



Comme disaient les  shadocks, c'est tout pour aujourd'hui!

dimanche, novembre 18, 2012

Fête du bocage et de la biodiversité

Dimanche 18 novembre 2012

Voici le programme concocté par Françoise Herman, auquel ont  participé  plusieurs associations: 

-Atelier apicole, avec Joëlle Berthout
-La vie des vers de terre, avec Alice Denis

-Le "fabuleux destin des feuilles mortes"(Maison de la forêt et du tourisme de Cerisy-La-Salle)



-La pilaison à l'ancienne, orchestrée par Georges Salliot



La veille, samedi 17 novembre :
-Atelier " sushis  sucrés normands" animé par  Caroline Carnaille, 
 de l'association "le Garde-manger"qui promeut la cuisine biologique, à partir de produits locaux et de saison .


Makis et sushis
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Préparation  20 minutes, cuisson 20 minutes

Préparez la veille
le riz au lait:
Faites bouillir l 500 ml de lait demi-écrémé  et versez 100 g de riz rond blanc en pluie fine, remuez sans cesse pendant 20 minutes jusqu'à absorption du lait
et 
les crêpes choco
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- Dans un saladier, mélanger le cacao (25 g. ) et la farine (60g.).
 Réservez.
 Dans un bol doseur, battez l'oeuf, ajoutez le lait (175mg.)
 puis le sucre (10g.)
Faites un puits avec la farine et incorporez le liquide en battant énergiquement du centre vers l'extérieur.


Epluchez les pommes de saison , de préférence avec  l' extraordinaire instrument ci-dessus
 puis coupez-les en forme de  frites .
Découpez chaque crêpe de façon à obtenir un carré pour les makis,  les chutes serviront pour les sushis.
 Badigeonnez de riz au lait le carré obtenu en réservant une bande dans l'extrémité supérieure.
Humectez cette bande d'un glaçage de riz.
Dans la partie inférieure du carré, déposez 2 ou 3 morceaux de pommes .
Roulez la crêpe.



Vous obtenez un rouleau qu'il s'agit de découper en 12 morceaux égaux - à l'aide d'un couteau aiguisé , style couteau à filets de soles.
C'est une opération très délicate, car il ne faut pas écraser la crêpe! Il faut  pratiquer  comme si on sciait le rouleau, franchement, et sans appuyer.


Disposez dans un plat, et servez!
Bon dessert!

(On peut colorer les pommes au jus de betterave ou mettre de la pâte d'amande pour figurer le saumon)

Personnellement, j'y ajouterai de la cannelle et un peu de miel .


http://lesamisdesmusees-saint-lo.jimdo.com/http://lesamisdesmusees-saint-lo.jimdo.com/

mercredi, novembre 14, 2012

Un coup d'oeil qui décoiffe!


Une petite pause...
 A la devanture du coiffeur-marin ,dans le quartier Saint-François, au Havre
et
 grâce à Hélène, lien vers une  vidéo
  etaussi

Merci!
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dimanche, novembre 11, 2012

Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit



Au beau milieu d'un rond-point, parmi l'animation de la ville, ce n'est pas un poilu de la Grande guerre  qui trône ainsi sur ce monument  , mais- fait très rare- un soldat de la guerre de 70


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La guerre et ce qui s'ensuivit
Tu n'en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j'ai vu battre le coeur à nu
Quand j'ai déchiré ta chemise et toi non plus
Tu n'en reviendras pas vieux joueur de manille
Qu'un obus a coupé par le travers en deux
Pour une fois qu'il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l'ancien Légionnaire
Tu survivras longtemps sans visage sans yeux
Roule au loin roule train des dernières lueurs
Les soldats assoupis que ta danse secoue
Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
Cela sent le tabac la laine et la sueur
Comment vous regarder sans voir vos destinées
Fiancés de la terre et promis des douleurs
La veilleuse vous faite de la couleur des pleurs
Vous bougez vaguement vos jambes condamnées
Vous étirez vos bras vous retrouvez le jour
Arrêt brusque et quelqu'un crie Au jus là-dedans
Vous baillez Vous avez une bouche et des dents
Et le caporal chante Au pont de Minaucourt
Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit
Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s'efface
Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri
Aragon, le Roman inachevé (1956)

A propos de ce poème qui évoque l'horreur de la première guerre mondiale, Lien ici
Et , interprétation de Léo Ferré
Site  intitulé Aragon en chansons 
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En face de l'hôtel de ville de Taninges ,sur  une petite place se tient le monument commémoratif des deux guerres mondiales. 
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Le style des  monuments aux morts  est plein d'intérêt.

En Haute-Savoie, à Taninges 

comme à 
Morzine,
 les poilus  affichent un  air martial, mais n'ont-ils pas  l'apparence de   petits soldats de plomb ?


mardi, novembre 06, 2012

Retour en arrière , avant l'hiver




Le bel automne est revenu
À pas menus, menus,
Le bel automne est revenu
Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute,
Il est venu par la grand'route
Habillé d'or et de carmin.
Et tout le long de son chemin,
Le vent bondit, les pommes roulent,
Il pleut des noix, les feuilles croulent.
Ne l'avez-vous pas reconnu ?
Le bel automne est revenu.
Raymond RICHARD


Les feuilles mortes
Tombent, tombent les feuilles rousses,
J'entends la pluie sur la mousse.
Tombent, tombent les feuilles molles,
J'entends le vent qui s'envole.
Tombent, tombent les feuilles d'or,
J'entends l'été qui s'endort.
Tombent, tombent les feuilles mortes,
J'entends l'hiver à ma porte.
Pernette CHAPONNIÈRE (1915- 2008) Petites poésies des quatre saisons




dimanche, novembre 04, 2012

"Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombre"


Marin, le cimetière de Saint-Lô ne l'est nullement.

 Ces vers frémissants de Paul Valéry me reviennent à l'esprit 
en contemplant ces monuments funéraires  très émouvants .




"A notre cher fils" 
 1860 
déchiffre-t-on sur celle- ci


Là, cette femme éplorée surmonte le monument dédié   à tous  ceux qui  sont morts   pour la France.


Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...