samedi, avril 28, 2012

Entre deux averses



  Rêve  de printemps
A notre bon souvenir 
La pluie se rappelle

Miss Yves


Le lys des Incas (Merci, Cergie!) dresse sa crête vers la lumière....

mardi, avril 24, 2012

Gai printemps




Cueillez de votre gai printemps/
le doux fruit, avant que le temps/
n'enneige en son courroux la belle cime .

Garcilaso de La Vega (1501-1538), Sonnets



vendredi, avril 20, 2012

mardi, avril 17, 2012

Rencontre avec Maylis de Kérangal


Vendredi 6 avril 2012, à la médiathèque, Maylis de Kérangal a répondu aux questions de Pascale Navet avec  une  gentillesse et un  naturel qui n'excluaient nullement la rigueur.

Dans l'après-midi, elle avait rencontré  des lycéens de seconde qui ,  avec  leur professeur avaient travaillé sur le projet"Ecrire avec, lire pour",  cette  demande de collaboration est parmi celles qu'elle privilégie.




 Il a d'abord été question de  son parcours : avant de publier ses deux premiers romans  aux éditions Verticales , elle a édité des guides de voyages issus de  la collection Gallimard découvertes  et  a créé les éditions du Baron Perché .

Editrice pour la jeunesse, elle a également écrit un livre "un peu spécial" aux illustrations très douces, Nina et les oreillers,  "qui aurait dû être co- signé à deux"  car  nous confie-t-elle ,  le véritable auteur est  sa fille qui un beau jour a eu cette idée géniale "depuis que j'ai un nouveau matelas, je fais des rêves nouveaux"

 Trois   romans , de 2000 à 2008 ( Je marche sous un ciel de traîne, La vie  voyageuse, Corniche Kennedy)  un ouvrage collectif sur Les Femmes et le sport  plus  un recueil de nouvelles (  ni fleurs ni couronnes) ont précédé le très remarqué Naissance d'un pont,  couronné en 2010 par  le Prix  Médicis, qualifié de "roman-fleuve à l'américaine" .





A la question de Pascale:"Y a -t-il un point commun entre ces différents romans  et le dernier, "Tangente vers l'Est" ,  Maylis de Kérangal parle de son "besoin de maîtriser l'espace pour écrire", de la différence de son  utilisation  littéraire dans les premiers,  où les lieux- lieux du passé-  servent de cadre et les suivants où ce sont  les lieux  qui  conduisent le récit.
Dans les deux cas, sa relation à la géographie est essentielle.
 Elle met en scène  de façon récurrente, un personnage qui rêve de prendre la fuite.  Ce qui l'intéresse dans ce type, ce n'est pas" le fait de  se dérober, mais la ligne d'imaginaire, les points de fuite  qui se déroulent  ,comme dans l'architecture". 

Autre différence:" la traçabilité biographique", perceptible du moins  pour les proches de  l'auteur, disparaît à partir de  Ni fleurs, ni couronnes .

Si autoportrait il y a , déclare-elle, " c'est sans correspondance factuelle: je suis un peu dans tous mes personnages, actions ou faits"




 Pascale Navet a souligné cette  "écriture alerte, incisive, reconnaissable  comme les premières mesures d'une chanson",  et a enchaîné sur le défi qu'a représenté Naissance d'un Pont .



Bien que née au Havre, à l'ombre des ponts de Tancarville et de Normandie, Maylis de Kérangal  précise qu'elle était  la personne la moins indiquée, la moins armée pour parler architecture, béton,  travaux publics.
Il lui a fallu se plonger dans une énorme documentation  qui,une fois assimilée, maîtrisée, a pu devenir  langue poétique et épopée.

 Son désir de vivre  l'aventure l'a menée jusqu' au pont de San Francisco. Les récits de sa construction et les mythes amérindiens amalgamés à d'autres histoires de ponts
 ont   indirectement nourri  son  propos:  "Pourquoi un pont ? Comment, de deux entités, de deux paysages , un troisième paysage peut-il naître?

 De ce rapport dialectique,de  cette tension découle  la construction du livre:  de petits chapitres non numérotés, qui suivent la construction du pont et  au milieu desquels apparaît un moment non linéaire, le récit mythique de la ville de Coca.

« À l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte. » 

Qu'un  événement aussi insignifiant qu'un vol d'oiseaux protégés puisse  enrayer le mécanisme  prodigieux de  la  construction du pont  est un  élément fascinant pour une romancière.
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Autre défi  pour  son dernier ouvrage,

"Tangente vers l'Est"
 qui correspond à une commande

 A l'origine, un voyage organisé en 2010  pour l'année  France- Russie par le  transsibérien   -auquel étaient invités  plusieurs écrivains.

 De son journal de bord, Maylis de Kérangal, à la demande de France culture, a tiré la matière d'une série d'émissions en  5 heures et demie de temps radiophonique diffusées du lundi au vendredi.



Puis, un an après,  à partir de ce  texte écrit pour être lu  de sa propre voix, elle a composé un court roman construit  selon un parallèle qui crée une tension:
Kaliocha, un jeune conscrit russe qui  échafaude un plan avec ses camarades pour échapper à l'armée rencontre Hélène,  qui elle, veut échapper à son compagnon.




P. N.-"Le rythme du récit  adopte celui du  train. C'est comme les battements d'un coeur"

M de K  -"Le transsibérien est un train assez lent (60 Km à l'heure) , c'est un rythme inexorable, mais lent. On éprouve  de l'engourdissement , un vertige monotone. 
C'est une expérience spatio- temporelle particulière , je n'aurais pas écrit ce texte sans avoir fait ce voyage"


Page 32 : « Aliocha est là en bonne place qui croise les bras sur son tee-shirt, et rit lui aussi, un rire forcé, râpeux dans sa gorge serrée. Il n’a rien enfilé avant de descendre, n’a pas même pris son sac de peur d’attirer l’attention, il est le plus léger possible, rien dans les mains, rien dans les poches, délesté de tout ce qui lui donnerait un nom – a plié la photo de sa mère au fond de sa chaussure – mais pourvu d’un téléphone portable, d’un chargeur et de cent roubles ; le jeune conscrit désespéré n’existe plus, c’est un autre homme. »
 Le paysage, lui, défile. Jour, nuit. La forêt russe à perte de vue. Et ce train, imperturbable.
Page 45 : « [...] la forêt se dresse dans la lumière rasante du premier jour, et c’est encore la même forêt, les mêmes arbres élancés, les mêmes, fûts orangés, une forêt identique à ce point à elle-même c’est à devenir dingue, on aura beau apercevoir une rivière qui sourd sous la glace, des buissons de fleurs pâles, de la neige en plaques marronnasses le long de la piste boueuse, des toits, des palissades, c’est  la même forêt, encore et encore, non plus l’océan mais la peau de la Terre, l’épiderme de la Russie, les griffes et la soie [...] »
http://www.nrblog.fr/quatrieme-de-couv/2012/01/19/prendre-la-tangente-avec-maylis-de-kerangal/


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 Les lectures préparées par les Haut Parleurs ont contribué au plaisir de cette rencontre   .

M. S.
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A écouter:

samedi, avril 14, 2012

Vieux La Romaine-Areguna

La maison au grand péristyle (Domus), d'après  son état de fouilles actuel  date de la fin du II ème S. ou du Début du IIème et recouvre les restes de 5  niveaux  successifs de construction, du début du Ier siècle au début du II ème.
Superficie: environ 1500 mètres carrés sans compter l'existence d'un étage sur les ailes N. et O.
Si ces dimensions dépassent celles des plus grandes maisons d'Herculanum, elles sont semblables ou inférieures à d'autres maisons urbaines connues en Gaule, telles St-Romain en Gal ou Limoges.
Cette domus a été consolidée et restaurée en 1992-1993.
Son propriétaire est inconnu.





 Vestiges  de la galerie de façade ( vestibule, entrée principale, loge du portier, emplacement des escaliers menant au premier étage) .

Le plan typiquement méditerranéen de cette domus (jardin à péristyle autour duquel sont disposées des rangées de pièces) traduit le haut niveau d'intégration des élites municipales gallo-romaines, même si certains aménagements ont dû se faire , compte-tenu du climat normand.






Le jardin  était l'élément central de la demeure, dont les jeux d'eau constituaient  le principal intérêt  , plus que la décoration végétale.
 Le bassin polylobé en briques devait être alimenté par une fontaine  .





- Hypocauste (système de chauffage par le sous-sol) particulièrement efficace- le climat normand , même s'il était plus chaud de 4 degrés de plus qu'aujourd'hui  imposait de lutter contre le froid et l'humidité)
Or, des expériences contemporaines ont montré que l'on pouvait atteindre avec ce type de chauffage une vingtaine de degrés. Au début du IIIème  s., quatre pièces étaient chauffées de cette manière.
On  connait aussi  les autres moyens des habitants de la maison de se protéger du froid: murs en bois et en torchis, foyers muraux, braseros mobiles.

 Les fouilles  et leur étude révèlent une  décoration    exceptionnellement  riche et colorée: 

- Colonnes  ciselées, pour certaines, de motifs végétaux ou de scènes figurées .
-Mosaïques (et  sans doute statues) polychromes 


Documentation : Brochure /Vieux, service Départemental d'archéologie du Calvados

http://lesamisdesmusees-saint-lo.jimdo.com/


jeudi, avril 12, 2012

Chez Lucullus

Une petite auberge rustique qui propose, sur commande, de la cuisine romaine à l'antique ?

C'est à Vieux La Romaine, village du Calvados occupant l'emplacement de la cité romaine d'Aregena, capitale du peuples des Viducasses.
A partir de 1998 , le Conseil général du Calvados a élaboré un programme de fouilles et de recherches sur ce site ( identifié dès le XVIIème siècle , fouillé plusieurs fois dès 1697) Un secteur de 2600 mètres carrés a été mis a jour , son élément le plus remarquable est une très riche demeure ( Domus ) d'une superficie d'environ 1500 mètres carrés.



Le musée a été construit en 2002 . Son architecture combine éléments antiques et modernes.
Il offre de nombreuses animations pédagogiques et culturelles.
A proximité, l'auberge complète la visite avec une agréable touche exotique.


Cave Canem!
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Revenons à notre repas , qui sera  dégusté  assis sur de banales chaises , et non allongés sur des banquettes dans le triclinium   , comme le voudrait l'usage  antique : Nobody's perfect!

Apéritif: Hydromel, bien sûr, la boisson des Dieux .

Gustatio/ Entrée
Moretum
Fromage de chèvre frais, céleri, miel ,menthe, coriandre, poivre, vinaigre, garum (jus de poisson fermenté) En guise de cerises sur le gâteau, deux gradilles 



Cena/Plat
Accompagné de blé,un jambonneau- dont les Romain étaient friands- lien ici  -présenté en chausson., fourré de figues sèches, avec du miel et du garum.


Dulciae/ desserts
Fromage de brebis
+
Patina de poires  (mélange oeufs, huile, miel, cumin, poivre, l'inévitable garum  et bien sûr  les  poires )
L'ustensile arrondi qui va au four (PATINA) donne son nom à cette  préparation qui est l'ancêtre de la crème brûlée .
Recette ici, adaptée d'Apicius


Pas si fous, ces Romains !

http://www.mon-expression.info/lucullus-dine-chez-lucullus

http://lesamisdesmusees-saint-lo.jimdo.com/http://lesamisdesmusees-saint-lo.jimdo.com/

mardi, avril 10, 2012

Moi, je suis la tulipe


Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande;
Et telle est ma beauté, que l'avare Flamant
Paye un de mes oignons plus cher qu'un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.
Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueule fasce d'argent, or avec pourpre en bande.
Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.
Nulle fleur du jardin n'égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas! n'a pas versé d'odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.


Théophile Gautier






Cueillez de votre gai printemps/
le doux fruit, avant que le temps/
n'enneige en son courroux la belle cime .

Garcilaso de La Vega (1501-1538), Sonnets

samedi, avril 07, 2012

mercredi, avril 04, 2012

Clochers en bâtière







L'église du village de Rampan offre un exemple de clocher en bâtière

  • Bâtière
  • D'après le Littré:
  • 1-En Normandie,*le bât est  une selle grossière de forme et d'étendue variables, à l'usage des bêtes de somme.
  •  Mettez le bât sur l'âne.J'ai un cheval de bât qui porte mon lit. [Sévigné52]
    Fig. Un cheval de bât, un homme chargé, dans une maison, dans une communauté, des besognes que les autres refusent.

  • 2-Par assimilation de forme, genre de couronnement d'un édifice, formé de deux gables à double égout, supportant un toit plus ou moins incliné. [De CaumontAbécédaire ou rudiment d'archéol. 4e éd. p. 174]

dimanche, avril 01, 2012

Etre dans sa bulle

De la part de
...Une boîte aux lettres qui a la pêche!
(Rif des Fauries)
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Pause
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Ils arrivent!



  Photo de  fin du monde    2012 ?

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...