mercredi, février 29, 2012

Visions romantiques des côtes de la Manche (2):effets de lumière

Avec la Paix d'Amiens, en 1802 , qui mit fin au blocus,  les voyageurs brittaniques, artistes en tête , commencèrent à visiter les côtes normandes.  Des peintres comme Francia  introduisirent Bonington et Turner, dont les oeuvres furent rapidement  diffusées grâce au procédé de la lithogravure.


N'étant pas des navigateurs ,  ces artistes   s'intéressèrent aux rivages et non à la pleine mer, ce qui leur futd'ailleurs  reproché- Une  tradition  veut cependant  que Turner se fît attacher à un mât pour représenter une tempête.



Précédés de croquis et d'études à l' aquarelles, les toiles de Turner  (1775-1861) baignent dans une lumière floue et dorée qui dissout le sujet  , faisant  oublier l'académisme  de David  et annonçant l'impressionnisme .




Louis Claude-Malbranche, Entrée d'un port au clair de lune,1837) musée 
du Vieux manoir,  Orbec
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Dans cette toile, la lumière lunaire, onirique traduit une autre dimension du Romantisme: le rêve et le mystère.


Avec les Romantiques, le paysage,  qui  ne servait que de  d'arrière-plan  à la peinture d'Histoire, 
devient un genre à part entière.


http://www.cherbourgtourisme.com/actualites/visions-romantiques-des-cotes-de-la-manche

lundi, février 27, 2012

Visions romantiques des côtes de la Manche (1) Au musée Thomas Henry


22 février 2012.
Derniers jours de *l'exposition
"Visions romantiques des côtes de la Manche" au Musée Thomas Henry,
(Aperçu ici sur ses collections) avant sa fermeture, pour trois  ans , en vue d'une rénovation .

http://www.ville-cherbourg.fr/themes/culture/musees/musee-dart-thomas-henry/

* Cette exposition co-produite par
 le château-musée de Dieppe,(vidéo ici )
 le musée d'art Thomas-Henry de Cherbourg-Octeville
 et le musée des Beaux-arts de Calais 
   réunit 70 tableaux, parmi lesquels des oeuvres de Turner, Bonington, Paul Huet ou Jean-Louis Petit.

"Dans la première moitié du XIX ème , les artistes de la génération romantique découvrent les rivages de la Manche. Pris de passion pour ces paysages tour à tour grandioses, tourmentés, pittoresques, ils inventent la peinture  moderne du paysage"

samedi, février 25, 2012

Le tour du monde dans un parc


 Dans le  parc Emmanuel Liais,
 ( articles personnels  ici  et ), 
se trouve un musée, véritable cabinet de curiosités,  avec" au rez-de chaussée des collections de coquillages, de mammifères et d'oiseaux rassemblées  à partir de 1830 dans des conditions proches des romans d'aventures"- selon le guide Michelin 2010 .

Oiseaux et papillons forment un ensemble aussi  charmant  que rococo, mais les scarabées,  araignées et autres mygales qui tapissent les murs pourraient meubler  nos pires cauchemars!




A l'étage  sont exposées  des collections ethnographiques des cinq continents (silex,  instruments de musique, broderies, bijoux, armes, objets rituels, statuettes,etc.)



La donation Christian Spinelli (2008-2009) nous fait voyager dans le Sud-Est asiatique, principalement en Indonésie


 Les   serres, à la  végétation luxuriante  sont une source d'inspiration pour  amateurs de jardins  , poètes  et  artistes...






Les philosophes peuvent méditer sur l'existence  humaine et sur  celle de l'encéphalartos, arbuste d'environ 80 mètres, apparu sur terre il y a  100 millions d'années et susceptible de vivre 2000 ans .
Celui-ci   mesure  seulement  1 m.70 ....


  Voilà   un lieu  idéal pour une  amicale rencontre entre mail artistes,  dont les lettres timbrées voyagent , elles aussi !






mercredi, février 22, 2012

lundi, février 20, 2012

Grand froid et calories



"Un oignon blanc
Qui vient d'être lavé
Impression de froid"

Bashô (1644-1694) (lien ici)


Entendu à la radio: une conséquence inattendue du froid,
la livraison de repas à domicile !


L'exotisme chez soi!

« Le plateau de repas semble un tableau des plus délicats : c'est un cadre qui contient sur fond sombre des objets variés (bols, boîtes, soucoupes, baguettes, menus tas d'aliments, un peu de gingembre gris, quelques brins de légumes orange, un fond de sauce brune), et comme ces récipients et ces morceaux de nourriture sont exigus et ténus, mais nombreux, on dirait que ces plateaux accomplissent la définition de la peinture, qui, au dire de Piero della Francesca, “n'est qu'une démonstration de surfaces et de corps devenant toujours plus petits ou grands suivant leur terme”. Cependant, un tel ordre, délicieux lorsqu'il apparaît, est destiné à être défait, refait selon le rythme même de l'alimentation. » (p.23) L'Empire des signes, Roland Barthes, Seuil, collection Points

Palette pastel
Pour jouer à la dînette
Alors brisons-la

Miss Yves


vendredi, février 17, 2012

Au-delà de cette limite...



...Il est interdit de photographier.
Dommage , car la  nouvelle présentation des collections du musée d'Orsay vaut le coup d'oeil..


Mais en se tournant dans l'autre sens, on peut toujours prendre des clichés de l'horloge





 et, à l'étage s'en donner à coeur joie  avec les vues  sur Paris!






mardi, février 14, 2012

Dessiner, y a que ça que j'aime!




Cette déclaration de Marcel Storr (1911-1976) traduit ce  qu'incarnait   l'art pour lui : une évasion, une  revanche sur sa vie marquée par l'abandon, les mauvais traitements, la surdité, l'illettrisme, la solitude.

La biographie romancée de  la psychanalyste Françoise Cloarec, paru en 2010, s'était attaché à reconstituer la personnalité de ce peintre visionnaire, parfois   classé - abusivement ?-dans la catégorie   de l'art brut  de Jean Dubuffet.


Hommage posthume émouvant des  collectionneurs , Liliiane et  Bertrand Kempf qui ont découvert, par hasard en 1971 l'oeuvre de cet autodidacte , simple cantonnier, qui  répugnait d'ailleurs à la montrer, mais qui la considérait à partir de 1965 (date de  construction des premières tours de la Défense) comme  un ensemble de projets architecturaux destinés  à être présentés au  président des Etats -Unis, une fois  Paris détruit par une catastrophe nucléaire .



Deux  tableaux  inachevés permettent de comprendre la démarche de  Marcel Storr: commençant par le coin inférieur gauche, sans plan préétabli, il remplit  l'espace par des dessins finement crayonnés  pour être ensuite aquarellés puis vernis.


Stupeur et émerveillement se lisaient  dans les  regards des nombreux visiteurs de ce  samedi 29 janvier 2012,en  découvrant  environ soixante dessins classés par ordre chronologique: des  monuments religieux   de style  naïf  jusqu'aux aux grands formats des villes futuristes  traitées en  couleurs chaudes et mordorées.



 A l'instar du facteur Cheval, Marcel Storr s'est  constitué un monde parallèle  compensateur ,
et ses cités  babeliennes me font penser, curieusement , au poème de Charles Baudelaire:

 "Rêve parisien "




À Constantin Guys.

De ce terrible paysage,
Tel que jamais mortel n'en vit,
Ce matin encore l'image,
Vague et lointaine, me ravit.
Le sommeil est plein de miracles !
Par un caprice singulier
J'avais banni de ces spectacles
Le végétal irrégulier,



Et, peintre fier de mon génie,
Je savourais dans mon tableau
L'enivrante monotonie
Du métal, du marbre et de l'eau.

Babel d'escaliers et d'arcades,
C'était un palais infini,
Plein de bassins et de cascades
Tombant dans l'or mat ou bruni ;
Et des cataractes pesantes,
Comme des rideaux de cristal,
Se suspendaient, éblouissantes,
À des murailles de métal.
Non d'arbres, mais de colonnades
Les étangs dormants s'entouraient,
Où de gigantesques naïades,
Comme des femmes, se miraient.
Des nappes d'eau s'épanchaient, bleues,
Entre des quais roses et verts,
Pendant des millions de lieues,
Vers les confins de l'univers ;
C'étaient des pierres inouïes
Et des flots magiques ; c'étaient
D'immenses glaces éblouies
Par tout ce qu'elles reflétaient !
Insouciants et taciturnes,
Des Ganges, dans le firmament,
Versaient le trésor de leurs urnes
Dans des gouffres de diamant.
Architecte de mes féeries,
Je faisais, à ma volonté,
Sous un tunnel de pierreries
Passer un océan dompté ;
Et tout, même la couleur noire,
Semblait fourbi, clair, irisé ;
Le liquide enchâssait sa gloire
Dans le rayon cristallisé.
Nul astre d'ailleurs, nuls vestiges
De soleil, même au bas du ciel,
Pour illuminer ces prodiges,
Qui brillaient d'un feu personnel !
Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour l'œil, rien pour les oreilles !)
Un silence d'éternité.
II
En rouvrant mes yeux pleins de flamme
J'ai vu l'horreur de mon taudis,
Et senti, rentrant dans mon âme,
La pointe des soucis maudits ;
La pendule aux accents funèbres
Sonnait brutalement midi,
Et le ciel versait des ténèbres
Sur le triste monde engourdi.

Baudelaire, Les fleurs du Mal




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 Au    Pavillon Carré de Baudouin,
du 16 décembre 2011 au 31 mars 2012 (prolongation).

L'exposition Marcel Storr, bâtisseur visionnaire est présentée par la mairie du 20e arrondissement et la mairie de Paris, avec la collaboration de Liliane et Bertrand Kempf (les collectionneurs), Laurent Danchin (commissaire de l'exposition) et Géraldine Gauvin (coordination muséographique).
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liens/ ouvrage collectif ici
      Biographie romancée de  Marcel Storr par Françoise Cloarec

/Blog  le poignard subtil  ici
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   Articles / blog d'Enitram ici et


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Architectures visionnaires, Marcel Storr




À Constantin Guys.

De ce terrible paysage,
Tel que jamais mortel n'en vit,
Ce matin encore l'image,
Vague et lointaine, me ravit.
Le sommeil est plein de miracles !
Par un caprice singulier
J'avais banni de ces spectacles
Le végétal irrégulier,
Et, peintre fier de mon génie,
Je savourais dans mon tableau
L'enivrante monotonie
Du métal, du marbre et de l'eau.
Babel d'escaliers et d'arcades,
C'était un palais infini,
Plein de bassins et de cascades
Tombant dans l'or mat ou bruni ;
Et des cataractes pesantes,
Comme des rideaux de cristal,
Se suspendaient, éblouissantes,
À des murailles de métal.
Non d'arbres, mais de colonnades
Les étangs dormants s'entouraient,
Où de gigantesques naïades,
Comme des femmes, se miraient.
Des nappes d'eau s'épanchaient, bleues,
Entre des quais roses et verts,
Pendant des millions de lieues,
Vers les confins de l'univers ;
C'étaient des pierres inouïes
Et des flots magiques ; c'étaient
D'immenses glaces éblouies
Par tout ce qu'elles reflétaient !
Insouciants et taciturnes,
Des Ganges, dans le firmament,
Versaient le trésor de leurs urnes
Dans des gouffres de diamant.
Architecte de mes féeries,
Je faisais, à ma volonté,
Sous un tunnel de pierreries
Passer un océan dompté ;
Et tout, même la couleur noire,
Semblait fourbi, clair, irisé ;
Le liquide enchâssait sa gloire
Dans le rayon cristallisé.
Nul astre d'ailleurs, nuls vestiges
De soleil, même au bas du ciel,
Pour illuminer ces prodiges,
Qui brillaient d'un feu personnel !
Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour l'œil, rien pour les oreilles !)
Un silence d'éternité.
II
En rouvrant mes yeux pleins de flamme
J'ai vu l'horreur de mon taudis,
Et senti, rentrant dans mon âme,
La pointe des soucis maudits ;
La pendule aux accents funèbres
Sonnait brutalement midi,
Et le ciel versait des ténèbres
Sur le triste monde engourdi.

Baudelaire, Les fleurs du Mal

lundi, février 13, 2012

Jeux de glace -(2/2)



(Photo du billet précédent
ici )
http://photograff.blogspot.fr/2012/02/sur-la-glace.html


Sur la glace...
 d'une étagère
 sont disposées
des maquettes d'engins agricoles anciens, à présent oubliés des agriculteurs modernes.





Don de M. Paul Hoehle au musée de Bois-Jugan
Dehors, la neige souligne le cercle presque parfait du vieux pressoir


Et les oies blanches s'exercent à l'art du camouflage

Comment rester de glace devant ce paysage du bocage normand délicatement enneigé ?

samedi, février 11, 2012

Sur la glace (1/2)


Musée de Bois-Jugan, 5 février 2012, 15h.


Qui donc a laissé ainsi,
sur la glace,
ces engins agricoles ?

mercredi, février 08, 2012

lundi, février 06, 2012

Du coq à l'âne

Un de mes billets précédents (ici) s'amusait à sauter du coq à l'âne , de manière quelque peu surréaliste, selon Nathalie (Son blog )

A la demande de Cergie et d'Enitram, voici un fil d'Ariane pour vous y retrouver dans ce  labyrinthe:




Donc, avant d 'affronter les dragons du nouvel An chinois, devant l'Hôtel de ville de Paris,



pause-déjeuner  au  sympathique restaurant grec, le Minotaure,




dans la rue de la Huchette,



où , depuis  1957 La cantatrice chauve, d'Eugène Ionesco "se coiffe toujours de la même façon",




Un détour s'imposait, histoire de voir pêcher

le chat


de Nemo,

dans la rue
du chat qui pêche !




Fin de cette histoire à dormir debout .


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http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_de_la_Huchette




Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...