3-Entrée principale , quasi incontournable du Château, la grille d'Honneur ( construite au XIXe siècle)
2-Au-delà de la grille , on distingue une des deux volées monumentales d’escaliers dits des "Cent Marches" menant à l’esplanade qui prolonge l’Orangerie et ses parterres .
1 et 6 -De l’autre côté de l'Orangerie, la Pièce d’Eau des Suisses.
Tout un peuple accourut écrire cette journée sur l’album de l’histoire, sur le ciel de Paris.
D’abord c’est une pique, puis un drapeau tendu par le vent de l’assaut (d’aucuns y voient une baïonnette), puis – parmi d’autres piques, deux fléaux, un râteau – sur les rayures verticales du pantalon des sans-culottes un bonnet en signe de joie lancé en l’air.
Tout un peuple au matin le soleil dans le dos. Et quelque chose en l’air à cela qui préside, quelque chose de neuf, d’un peu vain, de candide : c’est l’odeur du bois blanc du faubourg Saint-Antoine, – et ce J a d’ailleurs la forme du rabot.
Le tout penche en avant dans l’écriture anglaise, mais à le prononcer ça commence comme Justice et finit comme ça y est, et ce ne sont pas au bout de leurs piques les têtes renfrognées de Launay et de Flesselles1qui, à cette futaie de hautes lettres, à ce frémissant bois de peupliers à jamais remplaçant dans la mémoire des hommes les tours massives d’une prison, ôteront leur aspect joyeux.
Francis Ponge, Pièces, dans Œuvres, I, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1999, p. 718-719.
1Il s’agit de Bernard Jordan de Launay et de Jacques de Flesselles, respectivement gouverneur de la Bastille et prévôt des marchands de Paris, qui furent massacrés lors de la prise de la Bastille.