vendredi, décembre 31, 2010

Mare aux canards



Y en a marre de ce temps à ne pas mettre un canard dehors!
Casser la graine devient un vrai casse-tête !

jeudi, décembre 30, 2010

Blanc et rouge





"Une reine se désolait de na pas avoir d'enfant.

Un jour d'hiver alors qu'elle était assise près d'une fenêtre au cadre d'ébène, elle se piqua le doigt en cousant et quelques gouttes de sang tombèrent sur la neige. « Ah ! » se dit la reine, « Si j´avais un enfant, au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d´ébène ! ».
(Conte connu

Rouge et blanc
neige et sang,


Ce motif fascine Perceval dans le roman de Chrétien de Troyes
et
l'énigmatique Langlois, du roman de Giono, Un roi sans divertissement 




(Baies de 
"malus diable rouge")

mardi, décembre 28, 2010

Paysage de neige

Paysage de neige

A la Brueguel





... en Normandie


Et voici la stylisation de  la première image, réalisée par Thérèse!
Réussi, n'est-ce pas ?

dimanche, décembre 26, 2010

En roue libre

Une fois les lumières éteintes
Et les portes fermées
S'amusent-ils enfin,
les jouets de Noël ?

vendredi, décembre 24, 2010

Douce Nuit




En ce jour de neige







Anéanti, le décor
/

Silence feutré.






La neige à foison


Estompe le paysage
Le fond dans la nuit .


Même un bloc de marbre
Sous les cristaux amassés
Semble immatériel

Miss Yves

Vicki Lane 's translations:

On this day of snow
Decorations are destroyed;
Heavy silence reigns.

Snow in abundance,
Blurring the surrounding world
In the depths of night.

Even marble blocks,
Heaped with crystal masses, seem
Immaterial.


 Merci, Vicki!

lundi, décembre 20, 2010

samedi, décembre 18, 2010

Nuit des musées 2010- Millet, Académie- Conférence de M.Poitevin


Mars 2010
Conférence de M. Jean-Louis Poitevin*:
Les errements d'Eros ou la mutation de la représentation du corps dans les pratiques artistiques du XX ème siècle.
Pour cette nuit des musées 2010, M. Poitevin était invité par trois associations saint-loises:l'association des amis des musées municipaux de Saint-Lô, la société d'Archéologie de La Manche (section de Saint-Lô)et l'association Saint-Lô Aalen.
Le conférencier a d'abord rappelé les enjeux fondamentaux de la peinture: nous parler de la nature, de l'homme, des objets et de ce qui dépasse la représentation .
Au coeur de la fascination de l'idéal du beau , le corps , héritage de l'idéal culturel de la Grèce classique. La beauté a partie liée avec Eros, avec le désir, comme le prouve l'étymologie de "fascinus"qui en latin désigne le sexe masculin. Nombreuses sont les oeuvres qui traduisent ce regard fasciné, qu'il s'agisse de Persée et la Gorgone ou du tableau Suzanne et les Vieillards du Tintoret, exposé au musée de Vienne.

L'objet de la conférence , d'environ trois heures, illustrée par une riche iconographie était d'analyser les diférentes étapes de la remise en question de cet idéal du Beau, tout en soulignant , au delà des ruptures, initiées par Marcel Duchamp et Man Ray , certaines continuités .Plusieurs axes ont été explorés :
-Le corps, cet inconnu.
-Le corps désacralisé.
-Le corps photographié.
-Le corps improbable.


*Jean-Louis Poitevin est écrivain et critique d'art. Docteur en philosophie, il est l'auteur de nombreux livres et articles , notamment sur l'art contemporain . De 2000 à 2004, il a dirigé les instituts français de Stuttgart et d'Innsbruck. Parmi ses dernières publications : Polyptyque, Éditions Alliages, 2005. (Essais sur neuf artistes contemporains) ; Schreber Président, ouvrage collectif, Fage éditions, 2006 ; Le Musée du Point de Vue, Éditions de l’œil, 2007 (Essai sur l'oeuvre de Jean-Daniel Berclaz)


Académie masculine, de Jean-François Millet (1814-1875)
Pour lancer la réflexion et l'ancrer dans les collections du musée des Beaux-Arts de Saint-Lô, M. Poitevin a commenté le tableau de J.F.Millet, Anatomie masculine, huile sur toile peinte vers 1837.
Incontestablement, il s'agit d'une étude de nu, d'après modèle, censée incarner l'idéal esthétique de l'époque . Cependant, quelques éléments détonent.La pose du personnage n'a rien d'héroïque, un "Je ne sais quoi" lui donne une allure romantique: la chevelure ? L'attitude rêveuse ?La posture ?
Appuyé sur un socle-et nous savons depuis Brancusi qu'il n'existe pas de sculpture sans socle-le sujet semble, par la volonté du peintre être descendu de son piédestal. C'est à cette époque, précisément qu'est apparue la photographie, procédé qui va remettre en cause l'idéal de la Renaissance, en reliant le corps à sa banalité et au contexte social .

Paradoxalement, l'invention de la photographie va orienter la peinture vers d'autres domaines que ceux de la représentation : l'investigation de mondes intérieurs, favorisée par la psychanalyse, (l'Interprétation des rêves date de 1895) et cependant, l'objectivité photographique va accumuler les images du corps, d'un point de vue médical et artistique , dévoilant des aspects inconnus jusqu'ici, tout en continuant à parler du désir, comme le fait "La mariée mise à nu par ses célibataires, même"ou encore  cette étonnante oeuvre posthume de Marcel Duchamp, Etant donnés:1-la chute d'eau 2-le bec de gaz  (photo 4 , lien/ analyse)

La désacralisation du corps s'amorce à Vienne au début du XXème siècle, avec Gustav Klimt et Egon Schiele. Chez le premier, le corps féminin devient ambigu, en proie à des éléments décoratifs , la chair se trouve non pas effacée,mais recouverte, au centre d'une tension qui transgresse les codes de la grande bourgeoisie. Chez le second,marqué par la boucherie de 14-18, elle devient la proie de l'angoisse existentielle.

Les jeux surréalistes -déguisements, tatouages , les avatars de Rrose Sélavy-initient la mise en scène et la transformation du corps, ouvrant la voie aux pratiques post surréalistes des années 50: maître de l'Action Painting , Pollock devient danseur, tandis que le corps lui-même est devenu peinture avec de Kooning. Le peintre a abandonné son chevalet.

Incontestablement, la partie la plus surprenante de la conférence de J. L. Poitevin a porté sur l'art contemporain et les manières de traiter le corps: photographié, en action, dans tous ses états, improbable, mutilé. Autant de réponses inédites à des questions pourtant posées autrefois : ainsi, dans les années 70 , Cindy Sherman s'interroge sur l'autoportrait : se montre -t-on tel quel que l'on est ou tel que l'on se pense? Lorsque Jeff Wall met en scène le dispositif photographique utilisé, il sreprend la question du regard regardant et regardé,déjà posée par Velasquez dans les Ménines . Et Martin Paar ("Nous et nos portables") à sa manière, traite de la Réalité .

Mais depuis Rembrandt ("Le boeuf écorché ") jusqu'à Hermann Nitsch , en passant par Bacon ("Grande Crucifixion") la question essentielle de l'histoire de la peinture occidendale, marquée par la tradition chrétienne reste celle du statut du corps: simple carcasse ou chair promise à la résurrection ?
Une conférence passionnante qui aurait pu durer toute la soirée , pour cette nuit des musées bien nommée, Monsieur Jean-Louis Poitevin ayant annoncé continuerait à discourir tout le temps qu'il aurait devant lui des auditeurs !
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mercredi, décembre 15, 2010

Lettre au père Noël


Cher Père Noël

Je pense avoir été très sage,
Réussi mon exam' de passage
Et j''aimerais retrouver   l'âge
Où fillette , je voulais un garage
Pour Noël.


Aux fillettes point de garage!
Poupée, dînette pour le ménage
Douceur , toilettes et corsage
Ne pique pas crise de rage !

J'aimerais -serait-ce un mirage ?
L' Américaine au  beau coffrage
Rutilante  sous l'astiquage
Qui défierait le dépannage





Mais nul ne revient sur son âge
En période de débrayage 
De chasse au gaspi- gaspillage
Rêver ainsi, est-ce bien sage?

Contentons -nous de ce cadrage 
Des reflets et du coloriage 
De la Belle.
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mardi, décembre 14, 2010

samedi, décembre 11, 2010

Bicentenaire de la naissance de Musset


Agréable surprise, ce matin, en découvrant la page d'accueil de Google où s'affiche le portrait d'Alfred de Musset, d'après Charles Landelle, le poète étant né le 11 décembre 1810-ceci explique cela!


(Cliquez pour agrandir et lire

Lucie

Élégie

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.

Un soir, nous étions seuls, j'étais assis près d'elle ;
Elle penchait la tête, et sur son clavecin
Laissait, tout en rêvant, flotter sa blanche main.
Ce n'était qu'un murmure : on eût dit les coups d'aile
D'un zéphyr éloigné glissant sur des roseaux,
Et craignant en passant d'éveiller les oiseaux.
Les tièdes voluptés des nuits mélancoliques
Sortaient autour de nous du calice des fleurs.
Les marronniers du parc et les chênes antiques
Se berçaient doucement sous leurs rameaux en pleurs.
Nous écoutions la nuit ; la croisée entr'ouverte
Laissait venir à nous les parfums du printemps ;
Les vents étaient muets, la plaine était déserte ;
Nous étions seuls, pensifs, et nous avions quinze ans.
Je regardais Lucie. - Elle était pâle et blonde.
Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur
Sondé la profondeur et réfléchi l'azur.
Sa beauté m'enivrait ; je n'aimais qu'elle au monde.
Mais je croyais l'aimer comme on aime une soeur,
Tant ce qui venait d'elle était plein de pudeur !
Nous nous tûmes longtemps ; ma main touchait la sienne.
Je regardais rêver son front triste et charmant,
Et je sentais dans l'âme, à chaque mouvement,
Combien peuvent sur nous, pour guérir toute peine,
Ces deux signes jumeaux de paix et de bonheur,
Jeunesse de visage et jeunesse de coeur.
La lune, se levant dans un ciel sans nuage,
D'un long réseau d'argent tout à coup l'inonda.
Elle vit dans mes yeux resplendir son image ;
Son sourire semblait d'un ange : elle chanta.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fille de la douleur, harmonie ! harmonie !
Langue que pour l'amour inventa le génie !
Qui nous vins d'Italie, et qui lui vins des cieux !
Douce langue du coeur, la seule où la pensée,
Cette vierge craintive et d'une ombre offensée,
Passe en gardant son voile et sans craindre les yeux !
Qui sait ce qu'un enfant peut entendre et peut dire
Dans tes soupirs divins, nés de l'air qu'il respire,
Tristes comme son coeur et doux comme sa voix ?
On surprend un regard, une larme qui coule ;
Le reste est un mystère ignoré de la foule,
Comme celui des flots, de la nuit et des bois !

- Nous étions seuls, pensifs ; je regardais Lucie.
L'écho de sa romance en nous semblait frémir.
Elle appuya sur moi sa tête appesantie.
Sentais-tu dans ton coeur Desdemona gémir,
Pauvre enfant ? Tu pleurais ; sur ta bouche adorée
Tu laissas tristement mes lèvres se poser,
Et ce fut ta douleur qui reçut mon baiser.
Telle je t'embrassai, froide et décolorée,
Telle, deux mois après, tu fus mise au tombeau ;
Telle, ô ma chaste fleur ! tu t'es évanouie.
Ta mort fut un sourire aussi doux que ta vie,
Et tu fus rapportée à Dieu dans ton berceau.

Doux mystère du toit que l'innocence habite,
Chansons, rêves d'amour, rires, propos d'enfant,
Et toi, charme inconnu dont rien ne se défend,
Qui fis hésiter Faust au seuil de Marguerite,
Candeur des premiers jours, qu'êtes-vous devenus ?

Paix profonde à ton âme, enfant ! à ta mémoire !
Adieu ! ta blanche main sur le clavier d'ivoire,
Durant les nuits d'été, ne voltigera plus...

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.
Alfred de Musset (1810-1857)
"Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai."
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Visite virtuelle du père-Lachaise ici
Et, d'intéressantes précisions sur le Saule et l'inhumation de Musset au Père- Lachaise, communiquées par Thérèse, que je remercie vivement. Cf Son blog

vendredi, décembre 10, 2010

Blanc et or








la lumière du couchant
Sur un fond de neige



Vicki Lane , que je remercie chaleureusement  a ainsi traduit et adapté librement ...

"Stronger and deeper,
The glow of the setting sun
On its bed of snow.
"

or, more loosely,

"Last glow of deep gold
As the sun slides into night's
Snow-blanketed bed."

mercredi, décembre 08, 2010

Et ils commencèrent par replanter des arbres trouvés ça et là



La neige est passée
Par là, floutant les contours
Du vieux bâtiment


Architecte fou ,
Elle épaissit les arêtes
Des angles si nets


Coussinets de neige
Déviant les lignes strictes
De l'architecture

-Dans le hall du lycée Le Verrier:peinture murale de Jean-Pierre Le Fèvre (Lien)www.jp-le-fevre.com/

"Et ils commencèrent par replanter des arbres trouvés ça et là
et de nouveau,
la vie..."
(cliquez pour agrandir)


L'extérieur est représentatif de l'architecture de la Reconstruction ...adoucie par la neige tombée la semaine dernière
Plus de fil à plomb
Assurant ordre et rigueur
Où donc sont les marches ?
Comme un jour de fête /
Valse des flocons tout blancs /
Autour du bouleau

dimanche, décembre 05, 2010

Branchages

En noir ou  en blanc
A la gouache ou au pinceau 
La neige dessine








Devient graphisme au pinceau
Magie de la neige







samedi, décembre 04, 2010

Des nouvelles fraîches de La Glacerie

images prises et envoyées par mon amie Odile
de la Glacerie, qui n'est pas un village montagnard, en dépit des apparences,
mais une commune de l'agglomération cherbourgeoise, dans la Manche.


Cf lien ci-desus /site

"La Glacerie doit son nom à la présence, sur son territoire, d'une manufacture royale de glaces à miroir (1667-1834). Elle fournira en miroirs, notamment, la galerie des glaces du château de Versailles."

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...