dimanche, novembre 29, 2009

The unicorn in the garden



The unicorn in the garden est une nouvelle satirique et cruelle de James Thurber
(Lire la traduction française)

Cette blanche licorne qui surgit d'un massif de fleurs d'automne est-elle une hallucination ?
Et de Qui ?

samedi, novembre 28, 2009

Un petit tour

"Le manège est un univers en miniature, chargé de tout ce qu'il y a de mortel, de fatal, de damné dans l'univers"
Julio Cortazar, le tour du jour en quatre-vingts mondes

jeudi, novembre 26, 2009

Les malheurs de Cachou

Pitoyable !

Victime , très vraisemblablement d'un piège à renards (No comment..) Cachou a dû subir une amputation partielle de son appendice caudal.

Opération délicate, suivie de douleurs post opératoires , d'un traitement long et pénible, avec antibiotiques, et nécessitant une collerette pour éviter qu'il ne se blesse lui-même davantage.
Condamné à rester à la maison pour une longue convalescence, Cachou se morfond, regrettant sa liberté perdue et l'époque des balades insouciantes.

Pourra-t-il de nouveau se promener dans le jardin et dans la campagne-hélas, pleine de dangers insoupçonnés ?


mercredi, novembre 25, 2009

Musarder


Musardant dans une rue,
Cette statue,
Sur un mur moisi
M'a amusée:

Muse des musiciens,
Madonna ?

Non, madone minuscule !

Silhouette étique,
Droite comme un I
Fantomatique !

(Cliquez pour agrandir)

lundi, novembre 23, 2009

Remise du prix littéraire du Cotentin, vendredi 20 novembre 2009




Après une première réunion, pleine de surprises, autour d'une teurgoule,
et la délibération au cours d'un déjeuner littéraire- tout comme les Goncourt- le Prix littéraire du Cotentin a été remis , dans le grand salon du conseil général, au professeur Yves Pouliquen, de l'Académie française, pour son essai, Félix Vicq d'Azyr, les Lumières et la Révolution publié chez Odile Jacob.

Une "courte rue au voisinage de l'Hôpital Saint-Louis", une méconnaissance totale dans sa ville natale de Valognes , c'est cette injustice qu'a voulu réparer Yves Pouliquen en sortant de l'ombre le grand scientifique que fut Vicq d'Azyr, surnommé le "Buffon de la médecine", spécialiste de l'anatomie du cerveau , précurseur des thèses de Darwin. Devenu premier médecin de la reine Marie-Antoinette, il fut pris dans la tourmente de la Révolution, et mourut vraisemblablement de tuberculose, sans pouvoir donner le plein épanouissement à son esprit de recherche .

Ayant présidé les cérémonies du bicentenaire de la naissance de Barbey d'Aurevilly , dont l'un des hauts lieux est bien sûr Valognes, Yves Pouliquen a eu l'occasion d'étudier en profondeur un personnage qui l'avait toujours intéressé. Si la capacité de travail et la rigueur du savant sont constamment soulignées, la biographie ne devient jamais panégyrique: les faiblesses, voire les lâchetés de l'homme ne sont pas passées sous silence, et le suivre, pas à pas , sous la Révolution et la Terreur, jusqu'à sa mort en 1794, c'est éprouver sa fragile humanité.

Notons qu'en cette année 2009, le Prix littéraire du Cotentin couronne un auteur normand, (né à Mortain, dans le sud de la Manche) dont le travail porte sur un sujet d'inspiration normande - faisant ainsi d'une pierre deux coups puisque l'un ou l'autre de ses critères suffit pour retenir l'attention du jury .

(Lire aussi l'article de Yann Halopeau dans Ouest France)

..........................................................................................................................................................
Dans son précédent ouvrage, Yves Pouliquen s'était intéressé à
Madame de Sévigné,



renouvelant la vision que tout un chacun pouvait avoir de l'illustre épistolière .

A l'image conventionnelle d'une mère "admirable","dévouée","passionnée",Yves Pouliquen a substitué le portrait attachant et complexe d'une femme ,certes marquée par la séparation ,mais aussi mère possessive, peu encline à se plier aux normes de son temps en matière de fécondité , indépendante, voire libertine d'esprit, ce que révèle sa correspondance avec son cousin Rabutin ou sa complaisance vis à vis des frasques de son fils! Une femme qui, la soixantaine passée ,chercha dans ses relations avec le jeune frère de son gendre, (le chevalier),"un fils de substitution" sans renoncer à plaire "à cet homme jeune que la maladie retient auprès d'elle à l'hôtel Carnavalet et que la parentèle débarrasse de toute possibilité de commérage" Une mère abusive dont les rapports avec sa fille, anorexique ou boulimique , ne sont pas sans évoquer des échos étonnamment modernes ! Une personnalité représentative des patients du grands siècle, recourant , tantôt aux médecins officiels, tantôt aux "empiriques" voire aux charlatans, recommandant à sa "chère bonne"tel ou tel remède, tel ou tel régime pour le décrier ensuite .

Grandeurs et misères de la médecine du grand siècle ont été analysées par le professeur Pouliquen (de l'Académie française , chirurgien qui a dirigé le service ophtalmologique de l'hôtel -Dieu de Paris) avec autant d'érudition que d'humour .

(Conférence aux Archives départementales de la Manche)


Madame de Sévigné ,médecin malgré elle
Conférence d'Yves Pouliquen
à l'auditorium des archives départementales de saint-Lô
vendredi 1er juin 2007
............................................................................................................................................Yves Pouliquen , né à Mortain le 17 février 1931, a fait ses études au lycée Littré d'Avranches .
Il a été élu en 2001 au fauteuil 35
Prédécesseur:Louis Leprince-Ringuet

http://www.academie-française .fr/Immortels/base/academiciens/fiche...


http://www.academiefrançaise

Yves Pouliquen:

Interne des hôpitaux en 1966,docteur en médecine.Professeur agrégé,ophtalmologiste des hôpitaux en 1966.Directeur de l'unité de recherches en ophtalmologie de l'INSERM de 1979 à 1998. Professeur consultant en 1996. Président de la Banque française des yeux de 1985 à 1998.Président de l'organisation pour la prévention de la cécité depuis 1997.

dimanche, novembre 22, 2009

Croissant

Imagine-t-on, le dimanche matin, lorsque l'on déguste des croissants frais, que la création de cette pâtisserie relève d'un fait d'armes et s'inscrit dans l'Histoire ?

...Ou dans la légende
...qui fait remonter la création de cette pâtisserie - ou viennoiserie-au second siège de Vienne par les troupes ottomanes en 1683.
Comme l'ennemi s'apprêtait d'attaquer la nuit , pour passer inaperçu, les boulangers viennois, levés avant l'aube donnèrent l'alerte.
C'est pour immortaliser cette victoire qu'ils furent autorisés à préparer le « Hörnchen » (petite corne en allemand) dont la forme rappelle le symbole du drapeau ottoman.

Petite polémique, à propos du
Croissant

dans un article du journal le Monde

samedi, novembre 21, 2009

Boulot, rétro, vélo


Livreur à domicile:
Petit boulot?
Nouveau ? Rétro ?

Petit mercier, petit panier !

Pourtant si je n’ai marchandise
Qui soit du tout à votre guise,
Ne blâmez, pour ce, mon métier.

Je gagne denier à denier,
C’est loin du trésor de Venise,
Petit mercier, petit panier !
Pourtant si je n’ai marchandise...

Et tandis qu’il est jour ouvrier,
Le temps perds quand à vous devise :
Je vais parfaire mon emprise
Et parmi les rues crier :
Petit mercier, petit panier !

Charles d'Orléans



vendredi, novembre 20, 2009

Schiste


et tuiles faîtières, fabriquées par les potiers de Sauxenesnil et de Vindefonfaine
font le charme des habitations traditionnelles du Cotentin .
Cette dentelle qui ourle le toît d'une maison rénovée est un exemple du savoir-faire de ces artisans .

jeudi, novembre 19, 2009

mercredi, novembre 18, 2009

A la recherche de la voix d'Homère-Conférence-déclamation de Philippe Brunet

Conférence-déclamation
de Philippe Brunet-Musée des Beaux-Arts de Saint-Lô-Vendredi 6 novembre 2009,
à l'initiative des amis  des musées municipaux de Saint-Lô.

(Sur Youtube, vous pouvez entendre un extrait de l'Iliade, chanté en grec ancien par ce moderne et talentueux aède)


C'est en Ethiopie, sur le tournage d'Oedipe -Roi que Philippe Brunet a eu la surprise de découvrir des lyres identiques à celles qui décorent les vases grecs , et c'est sur l'une d'elles qu'il accompagne son chant .
Sur le tableau de Corot, conformément à la tradition et au poème d'André Chénier, Homère est représenté comme un aveugle, et sous les traits de Bélisaire, ce que reproche d'ailleurs Baudelaire au peintre .
A partir de ce détail, Philippe Brunet a parlé du mystère de la biographie d'Homère, puis a exposé avec pédagogie et brio la thèse uniciste concernant l'Iliade et l'Odyssée.

Enfin, il nous a fait entendre la voix d'Homère, en pinçant les cordes de sa lyre et en déclamant plusieurs chants.
Si l'on demande aux petits écoliers de France les dates de naissance et de mort d'Homère, tous répondent qu'il n'a jamais existé et que son oeuvre est un assemblage de morceaux composés par différents poètes à différentes époques.

Tel n'était pas l'avis de Madame Dacier, traductrice et préfacière de l'Iliade au XVIII ème siècle qui raconte la vie d'Homère et les légendes qui lui sont associées, comme celle-ci ( attribuée à Hérodote.) relatant la mort d'Homère dans l'île d'Ios :

Homère, se voyant attaqué d’une maladie grave, se fit porter à terre. Les vents contraires ne permettant pas de continuer la navigation, on resta plusieurs jours à l’ancre. Homère reçut la visite de quelques habitants de l’île d’Ios, qui ne l’eurent pas plutôt entendu parler qu’ils furent pénétrés d’admiration.
XXXV. Pendant que les matelots et quelques-uns des habitants de la ville s’entretenaient avec Homère, des enfants de pêcheurs abordèrent en ces lieux ; et étant descendus sur le rivage, ils leur adressèrent ces paroles :
« Écoutez-nous, étrangers ; expliquez, si vous le pouvez, ce que nous allons vous proposer. » Alors quelqu’un de ceux qui étaient présents les engagea à parler. « Nous laissons, dirent-ils, ce que nous prenons, et nous emportons ce que nous ne prenons pas. » Ne pouvant rien comprendre à cette énigme, les enfants des pêcheurs la leur expliquèrent. « Notre pêche ayant été malheureuse, leur dirent ils, nous nous sommes assis sur le rivage ; et comme nous étions tourmentés par la vermine, ce que nous avons pris, nous l’avons laissé en ces lieux, et nous remportons chez nous ce que nous n’avons pu prendre. »
Incapable d'éclaircir l'énigme, et faisant le rapprochement avec ce que lui avait prédit la Pythie, Homère, de chagrin, meurt trois jours plus tard .

Cette thèse d'un auteur unique et bien réel a prévalu jusqu'à ce qu'au XIXème siècle, Wolf , dans ses Prolégomènes, la remette en question . Schiller et Goethe, quant à eux, n adhérèrent pas à cette vision nouvelle.
(Sur la question homérique, voir le lien)

Pour les anciens , Homère avait existé, et ce qui explique l'importance , le rayonnement de son oeuvre, c'est la manière de raconter qui cimente l'Iliade et l'Odyssée.

Stimulé par quelques pistes de réflexion émises par son professeur de lettres classiques en classe prépa, quant à l'unité de L'Iliade et l'Odyssée, Philippe Brunet a conçu et développé une théorie des parallèles dont voici plusieurs exemples:

Iliade, Chant IV: Ménélas, égratigné par une flèche, est soigné grâce à un baume de Machaon , hérité du savoir médical que son père tenait de Chiron.
Odyssée, chant IV, Télémaque , reçu chez Ménélas, verse des pleurs qu'apaise Hélène grâce à un baume.

I, X: Pourquoi Diomède franchit-il les frontières de l'animalité en se couvrant de peaux de fauves ?n'est-ce pas une anticipation de l'animalité qui règne dans le chant correspondant de l'Odyssée ?
O,X: ...Où Ulysse découvre, chez Circé les hommes transformés en lions et loups de montagne, tandis que ses compagnons seront métamorphosés en pourceaux...

I, le chant XI conte les exploits d'Agamemnon
O, XI: Ulysse , au royaume d'Hadès, rencontre l'ombre d'Agamemnon qui lui révèle son assassinat par Clytemnestre.

I, XXII:Mort de Patrocle.
O, XXII:Mort des prétendants

I,XXIII:Il est question du lit funèbre de Patrocle, des chênes abattus des flancs de l'Ida pour ce bûcher .
O, XXIII: Ulysse met à l'épreuve Pénélope en évoquant leur lit nuptial, construit à partir d'un rejet d'olivier.

Au dénouement , les chants XXIV des deux oeuvres scellent la réconciliation, la réunion des générations, Priam se faisant remettre le corps dHector des mains d'Achille, Ulysse retrouvant à Ithaque son fils Télémaque ainsi que son père, Laërte .

Autant d'analyses passionnantes pour lire ou relire Homère ("en trois jours !") dans les traductions de du Bellay ,d'Hugues Salel, et, bien sur , celle de l'Iliade par Philippe Brunet, (le Seuil).

De plus, en lecture complémentaire, une épopée comique et parodique, attribuée à Homère, La Batrachomyomachie, traduite Philippe Brunet en hexamètre dactyliques.


(Billet précédent: Commentaire du tableau de Camille Corot, Homère et les Bergers .)

Philippe Brunet est également metteur en scène et comédien: Compagnie Démodocos
Voir également son site consacré à la métrique grecque et latine



mardi, novembre 17, 2009

Homère et les Bergers, Corot (1) Musée des Beaux-Arts de Saint-Lô(1/2)


Homère et les Bergers, de Jean-Baptiste Corot (1796-1875) fut présenté au salon de 1845, et suscita l'admiration de Baudelaire, à une réserve près.
(Cliquez pour agrandir )

Le peintre l'offrit à la ville de saint-Lô, vers 1863, par l'intermédiaire de la famille d'Isidore Elie, négociant en vins et spiritueux, chez il il résidait souvent .

Cette huile sur toile, appartenant au grand genre de la peinture d'histoire, s'inspire d'un poème d'André Chénier, l'Aveugle (XXIVème Bucolique).
Homère, parvenu dans l'île de Syros, raconte à trois bergers qu'il a rencontrés, les infortunes de son odyssée, les déboires et insultes qu'il a subis.

"Je ne suis qu'un mortel et des plus malheureux!/
Mais les Dieux tout puissants gardaient à mon déclin/
Les ténèbres, l'exil, l'indigence et la faim " (...)

"Dieu dont l'arc est d'argent, Dieu de Clarus écoute,/
O Sminthée-Apollon, je périrai sans doute /
Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant.
/
C'est ainsi qu'achevait l'aveugle en soupirant,/
Et près du bois marchait, faible sur une pierre /
S'asseyait. Trois pasteurs, enfants de cette terre
/

Le suivaient, accourus aux abois turbulents/
De molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants ."


Vendredi 6 novembre 2009,
répondant à la triple invitation de la société d'histoire et d'archéologie de la Manche, des Amis des musées municipaux et de Lire à Saint-Lô, http://lesamisdesmusees-saint-lo.jimdo.com/

M.Philippe Brunet, Professeur ,traducteur et comédien a proposé à un auditoire de quelque 80 personnes une conférence-déclamation,
"A la recherche de la voix d'Homère", devant le tableau de Jean-Baptiste Camille Corot.

En introduction, M. J.L. Dufresne a présenté le tableau de Corot et a souligné quelle chance avait le public de le contempler , car ce chef-d'oeuvre, très coté, voyage souvent: tout juste revenu du Japon, il doit s'envoler pour Venise !

(A suivre)

vendredi, novembre 13, 2009

Paysage d'automne avec arc-en-ciel

Paradoxe: la nature-domestiquée, il est vrai- semble copier un tableau de Millet!

Nous finissons par voir le monde avec les yeux des peintres.

jeudi, novembre 12, 2009

mercredi, novembre 11, 2009

Une page d'Histoire,de Jules Barbey d'Aurevilly (1882)


relate l'histoire sanglante d'une lignée qui
"portait sans le savoir un nom fatidique. C'était la famille des Ravalet...Et, de fait, elle devait un jour le ravaler, ce nom sinistre! Après le crime de ses deux derniers descendants, elle s'excommunia elle-même de ce nom. Elle s'essuya de l'ignominie de le porter, et ainsi elle se tua et mourut avant d'être morte."...
"Julien et Marguerite de Ravalet,ces deux enfants, beaux comme l'innocence, finirent par l'inceste la race fratricide de leur aÏeul."
"Les beaux Incestueux de Tourlaville"-ainsi les nomme Barbey-furent décapités "en Place de Grève, le deux décembre 1603, Henri IV régnant."

"Après l'exécution, le Roi ordonna de remettre leurs deux cadavres à la famille, qui les fit inhumer dans l'église de Saint-Julien -en Grève avec cette épitaphe: "Ci-gît le frère et la soeur. Passant, ne t'informe pas de la cause de leur mort et prie Dieu pour leurs âmes".
L'église de Saint-Julien-en Grève est devenue l'église abandonnée de Saint-Julien-Le -Pauvre, et ceux qui y passent n'y prient plus devant l'épitaphe effacée. Mais où il faut passer et prier pour eux,- si on prie- c'est dans ce château où ils sont certainement plus que dans leur tombe.


J'y suis passé cette ,année, par un automne en larmes, et je n'ai jamais vu ni senti pareille mélancolie.Le château, dont alors on réparait les ruines, quej'aurais laissées, moi, dans leur poésie de ruines, car on ne badigeonne pas ma mort, souvent plus belle que la vie, ce château a les pieds dans un lac verdâtre que le vent du soir plissait à mille plis."

(Une page d'Histoire, Barbey d'Aurevilly,Edition La Pléiade P 367 à 378)
Photos personnelles du Château de Tourlaville

mardi, novembre 10, 2009

Bourrasque

Au sol tant de feuilles/
pourtant la première chute /
reste en moi gravée/
Chambre de verdure/
Qui a posé là ce banc/
à l'abri de tous/

miss Yves

A rustle of feet
Shuffling through the crisping leaves
As autumn departs . . .
Vicki Lane

Thank you very much for your poem !

lundi, novembre 09, 2009

Soirée Follain , prose poétique (2/2)

en compagnie de Sylvie Durbec et de Marie Huot,
Le 30 octobre 2009, pour le lancement du prochain Prix jean Follain de la ville de saint-Lô, dont le président sera Sylvestre Clancier.




Marie Huot a été lauréate du prix Follain en 2002 pour son recueil Absenta (Editions le temps qu'il fait) et a partagé, en 2007, le prix de poésie Max Jacob avec ...Sylvie Durbec .

Après avoir évoqué ce qu'a représenté pour elle l'attribution de ce prix, elle a parlé du travail accompli par l'éditeur du Temps qu'il fait, puis a lu des passages de ses derniers ouvrages:
Instants librement inspirés de ma vie d'oiseau et Portrait de ma grand-mère en demoiselle coiffée.

La soirée a été ponctuée d'extraits d'oeuvres contemporaines rédigées en prose poétique lus par les lecteurs à voix haute de l'association lire à Saint-lô.

dimanche, novembre 08, 2009

De l'autre côté

(...)
XXVI
"De la beauté, une fleur par hasard en aurait-elle ?/
Un fruit aurait-il par hasard de la beauté?
Non:ils ont couleur et forme /
et existence tout simplement.
La beauté est le nom de quelque chose qui n'existe pas /
et que je donne aux choses en échange du plaisir qu'elles me donnent. /
Cela ne signifie rien.
/
Pourquoi dis-je donc des choses :elles sont belles ?"
(...)
Fernando Pessoa, le Gardeur de Troupeaux, Alberto Caeiro,
NRF Poésie Gallimard

"Lorsque viendra le printemps, /
si je suis déjà mort, /
les fleurs fleuriront de la même manière /
et les arbres ne seront pas moins verts qu'au printemps passé. /
La réalité n'a pas besoin de moi.

Pessoa , Ibidem

samedi, novembre 07, 2009

Artistes dans la ville-Frac (3)


Territoires rêvés,
(2008), Lego, Myriam Mechita


Point de départ:maquette de la maison idéale imaginée par l'artiste, déconstruite au fur et à mesure de sa mise en oeuvre.
Le résultat:une cité fantôme, à la manière des paysages de ruines du XVIIIème siècle ou des villes hallucinées de Monsu Desiderio (XVIème Siècle).

"Les envies passent, écrit-elle, alors cela devient des ruines, une ville fantôme"

vendredi, novembre 06, 2009

Artistes dans la ville-Frac Basse-Normandie (2)


Une oeuvre urbaine... déconcertante:
machine à remonter le temps ? Phare?Faut-il y voir une intention figurative ?




Lighthouse,(2003) Kristina Solomouka,

Reproduction en métal et carton à petite échelle d'un pylône électrique, surmonté de la maquette d'un immeuble.
Lieu d'habitation , absurde, impossible soulignant la difficulté d'habiter un espace naturel ou urbanisé qui s'inscrit cependant dans la tradition de l'architecture utopique.


jeudi, novembre 05, 2009

Rencontre avec Sylvie Durbec(1/2)

vendredi 30 octobre 2009, à la médiathèque de Saint-lô, à l'initiative conjointe de l'association lire à Saint-lô et de la médiathèque.
...pour fêter la publication de Marseille, éclats et quartiers,(Prose poétique) Prix jean Follain 2008, aux éditions Jacques Brémond.

 

Le jour où Sylvie Durbec a appris que son manuscrit venait de recevoir le prix Jean Follain de la ville de Saint-lô, elle venait d'inaugurer
La petite librairie des Champs , librairie associative consacrée à la poésie, située au nord des Bouches -du -Rhône entre Tarascon et Avignon: un grand moment !

Depuis cette date, ce lieu a reçu de nombreux éditeurs, musiciens , plasticiens et poètes (Hélène Sanguinetti, Denis Hirson, Pierre Soletti, Pierre Autin-Grenier)
a vécu au rythme des ateliers d'écriture , des séances de lectures coups de coeur, des journées à thème.

Notre invitée a lu , de manière sobre et sensible, quelques passages de son texte, déambulation dans les différents quartiers, les différentes communautés de Marseille et dans sa mémoire familiale, où est gravée l'image du père, avec ses vies multiples, sa caverne d'Ali Baba, souvenirs beaux et fragiles comme verre .
C'est avec émotion et respect qu'elle a évoqué le travail" à l'ancienne" de de son éditeur, Jacques Brémond, amoureux des plombs, des papiers rares, comme celui -ci, papier chiffon fait de jean recyclé qui couvre son livre, bleu, couleur de la poésie et de la nuit .




Si elle a écrit pour la jeunesse, le théâtre, et s'est même frottée au genre du roman policier -avec pour cadre la montagne-la poésie reste, pour notre lauréate," le centre autour duquel tout rayonne" .
Et, en novembre puis en décembre, la petite librairie des Champs accueillera Jean Gabriel Cosculluela et James Sacré.


Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal :                          interprétation picturale du recue...