samedi, mars 21, 2009

Ab Road -Paradis


AB ROAD-PARADIS

1
Il marchait à deux pas de la mort,
comme on frôle des murs sans décor.
La petite entreprise est fermée,
dormez maintenant monsieur Bashung,
dans les deux bras de la poésie,
entre blanche neige et atchoum.
Allez rôder dans les métaphores
de l’éternité, juste au bord.

REFRAIN

L’homme de la goutte d’or
s’envole vers l’étoile du nord.
Rien ne l’oppose à la mort,
parti avec Joséphine un samedi,
À l’aube du printemps zéro neuf,
Dans les AB Road-paradis.

2
Il marchait sur les traces de Baudelaire
et d’un dernier Gainsbourg pas clair.
Sur la mer il voyait danser
l’ombre de Vincent, traîner Ferré.
Sombrez maintenant monsieur Bashung
avant que ne sombre le monde.
Qu’importe puisque l’amour s’exporte,
qu’importe puisque le vent l’emporte.

3
Il marchait dans les bas fonds des criques,
prenait le train à travers les plaines.
Osait, la nuit s’injecter dans les veines,
des gros mots qui soulagent à peine.
Rêvez maintenant monsieur Bashung,
épinglez vos belles phrases au ciel.
Tout est extrême limite, superficiel,
tout est délit de fuite, artificiel .

The end
Jacques_Fauny-Lerendu

photograff.blogspot.com/2009/01/coup-de-balai-33-jacques-fauny-lerendu.html
Merci, Jacques, pour ce beau poème -hommage ...

Illustration:Pub détournée

3 commentaires:

  1. Bel hommage pour celui qui doit voir, de là-bas, les grandes plaines aujourd'hui.

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  2. Très beau !!!
    Bon WE à +

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  3. Un bel hommage pour quelqu'un qui le mérite

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Comme des poissons dans l'eau

                                                                     Les Claies de Vire