mardi, décembre 18, 2007

Huis clos, Sartre, mise en scène de Nicolas Moy, Cie le jardin des Planches

Au programme de trois classes de première du lycée le Verrier , huis clos, de Sartre, à l'affiche de la saison théâtrale saint-loise (Ceci expliquant cela)
Pour sensibiliser les lycéens à cette représentation, Nicolas Moy les avait rencontrés pour leur dire ce que signifiait pour lui le thème de cette pièce, les relations avec "les autres" à notre époque de mondialisation
Il a parlé de la direction d'acteurs, expliqué que son expérience du théâtre de rue l'avait amené à concevoir les déplacements des personnages , leurs contacts , leurs rapports comme une chorégraphie Les élèves ont posé plusieurs questions sur des éléments précis du décor: les portes, les canapés, la cheminée, le bronze de Barbedienne Sans rien dévoiler, Noicolas Moy a répondu qu'il n'avait pas respecté les didascalies (pas de canapé pour chaque protagoniste, pas de cheminée, un bronze, mais placé ailleurs-choix qui avaient d'ailleurs posé quelques problèmes par rapport au texte ...) Bref de quoi intriguer le futur public! Toujours énigmatique, Nicolas Moy a précisé que l'espace scénique qu'il avait conçu s'inspirait du film fantastique du canadien Vicenzo Natali, The Cube !

La représentation a comblé toutes les attentes
Nous découvrons au sol un quadrilatère délimité par une structure métallique "ornée "de petites lampes qui se trouve dupliqué à hauteur de plafond par un dispositif fait de tubes de néon A gauche, l'encadrement d'une porte translucide crée une ouverture dans cet espace
Tandis que les spectateurs s'installent et papotent en attendant "les trois coups"; un étrange personnage tout de blanc vêtu, à l'allure androgyne et au regard narquois fait le tour de ce "cube", déroule un tapis, vérifie un panneau destiné à recevoir des fiches
Le coup de génie de Nicolas Moy est d'avoir fait dire , d'un bout à l'autre de la pièce , les didas scalies par ce quatrième personnage- garçon d'étage, mais aussi ange exterminateur ou caricature de Simone de Beauvoir! Ces didascalies énoncées sur un ton sardonique prennent une résonance inquiétante tenant plus de la prédiction assurée que du constat Le rôle de ce personnage est primordial :il marquera l'installation définitive en enfer de chaque mort sur la panneau prévu à cet effet , ouvrira la porte par laquelle Garcin pourrait s'échapper, enroulera le tapis pour de prochains arrivants pendant que Garcin s'exclame:"Eh bien! Continuons !"
Bravo aux acteurs, tous excellents !

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